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Le jury œcuménique, nommé par INTERFILM et SIGNIS, décerne son prix, doté de 1500 € par les Eglises catholique et protestante d'Allemagne, au film
réalisé par Alejandro Guzman Alvarez (Mexique, 2015)
Ce film, qui raconte de façon magistrale l'histoire d'un homme hors du commun, a particulièrement impressionné le jury œcuménique parmi les nombreux bons films engagés du festival. Il se distingue par sa composition cinématographique courageuse : une esthétique proche de la peinture, une caméra et un montage au plus près du personnage, une bande son mêlant de façon sensible sons d'ambiance, musique, dialogues et silences. Fond et forme coïncident de façon remarquable. L'histoire, touchante et porteuse de symboles, de cet homme vivant dans la solitude en marge de la société, est racontée calmement, de façon créative et pleine d'un humour très fin. Le film est un hommage à l'Humanité et un signe d'espérance.
Synopsis : Un homme affreusement obèse est assis dans son salon. Le médecin lui a interdit de quitter son appartement, son cœur peut lâcher à tout moment – et sa sœur le surveille, ça l’énerve, mais elle persiste depuis des années. Malgré cela, le film est plein de joie de vivre. Le monde est plein de couleurs comme les murs de cet appartement mexicain. Car à l’intérieur de ce corps massif habite une âme sensible, prête à s’envoler. Prête à la nostalgie.
Plein de passion, cet homme se consacre aux photos d’un temps révolu, témoins d’un bonheur passé. et, comme nous comprenons rapidement, au fait de photographier, avec une richesse sentimentale aussi immense que son corps. C’est pourquoi il se traine malgré tout jusqu’au magasin de photographie. Là il rencontre un jeune homme qui va bouleverser sa vie. Non seulement sur le plan photographique, mais aussi de façon très concrète. Car il s’agit d’une vie qui veut s’épanouir, se libérer – de la sœur et de la réalité. Le mari de la sœur se joignent à l’aventure et c’est à trois, pleins de volonté et courage de vivre, ils partent à la recherche du bonheur. Et ils embarquent le spectateur.
Un jeune cinéma du Mexique plein d’une humanité immensément profonde. (Michael Kötz, festival de Mannheim)
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