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© Anatol Kotte
Né à Chieri, en Italie, en 1973. Il a grandi à Francfort-sur-le-Main. Après avoir fréquenté l'école de cinéma de Berlin DFFB, son film de fin d'études, Dunckel, a reçu le prix Adolf Grimme. Depuis lors, il a travaillé sur 30 productions télévisuelles et des longs métrages en tant que scénariste, réalisateur ou producteur. En 2016, son long métrage Fritz Bauer, un héros allemand a reçu six prix aux German Film Awards. La révolution silencieuse a été montré à la Berlinale en 2017 en première mondiale.
Leonard Scheicher, Girley Charlene Jazama © Julia Terjung / Studiocanal GmbH
Avec Leonard Scheicher, Girley Charlene Jazama, Peter Simonischek, Sven Schelker, Max Koch
Quel film ! Mais quel film ! Lars Kraume a un sens particulier pour retracer des moments cruciaux de l’histoire allemande à travers des destins singuliers. Après Fritz Bauer, un héros allemand et La révolution silencieuse, traitant de l’Allemagne des années 1950, l’un à l’Ouest, l’autre à l’Est du pays, il s’attaque ici au massacre des Hereros en Namibie au début du XXe siècle par les colonisateurs allemands, si longtemps et si injustement oublié. L’histoire est poignante, les images grandioses dans toute leur tragédie. Où commence la responsabilité individuelle ? Le ‘gentil’ ethnologue, change-t-il à 180° quand il se sauve devant l’insupportable ? N’est-ce pas beaucoup plus tôt, quand il mesure le crane de la jeune Herero malgré ses larmes ?
Il ne faut pas raconter les détails de cette histoire qui vous prend aux tripes.
Dans la discussion qui a suivi la projection en première mondiale, l’actrice principale a raconté que son arrière-arrière-arrière-grand-mère était une rescapée du camp de concentration qu’on voit dans le film ainsi que d’autres détails que je ne veux pas dévoiler ici. Le réalisateur affirme que, à part la figure de l’ethnologue qui est fictive, tous les détails du film sont attestés dans les archives du pays.
Le titre exprime déjà toute l’ambiguïté de l’entreprise ethnologique de l’époque qui, rappelons-le, a fait le lit du nazisme : le mot allemand « vermessen » veut dire à la fois « mesurer » - et les ethnologues cherchaient à prouver la supériorité de la ‘race blanche’ en mesurant les cranes – et « orgueilleux ».
Comme remarqué lors de la discussion, tous ces cranes se trouvent toujours dans les différents musées d’Allemagne. Il est impératif de les restituer.
Synopsis:
A la fin du 19e siècle, un ethnologue berlinois rencontre dans une "présentation ethnique" une femme Herero. Elle parle allemand et lui s'intéresse à sa culture. Ce qui aurait pu être une histoire d'amour est transformé par le contexte colonial en son contraire.
Waltraud Verlaguet
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