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Archive des éditos

Edito : septembre 2018

Cinéma militant ou (simplement) politique

Il ne s’agit pas de faire une rétrospective sur ce thème, qui traverse toute l’histoire du cinéma (depuis Naissance d’une nation à En guerre !). Prenons plutôt appui sur notre actualité cinématographique, avec trois films significatifs qui sont : Foxtrot, Woman at war, Blackkklansman , dont on trouvera les analyses sur le présent site dans la rubrique « Critiques de films ». Foxtrot serait la « métaphore de la décomposition d’une société en guerre permanente ». Mais, comme le fait ressortir l’article, il est surtout une mise en cause de l’armée israélienne et une analyse du « réel mal-être de la société ». Les difficultés rencontrées avec le gouvernement israélien lors de la parution de film sont un symptôme évident. Woman at war (Femme en guerre) est une sorte de fable écologique qui se termine par un avertissement face aux conséquences du dérèglement climatique. On y voit une femme seule qui passe à l’action directe contre les installations industrielles de son pays (l’Islande), afin de faire bouger les lignes. Le portrait de cette femme au profil tranquille et bien comme il faut dans la vie quotidienne retient toute notre attention. Avec sa « Caméra au poing levé » (Télérama) le réalisateur américain Spike Lee nous livre dans Blackkklansman une alerte sur le fascisme et le racisme qui menacent nos sociétés partout dans le monde, et pas seulement aux Etats-Unis. Ceci à un moment où « les auteurs noirs flambent au firmament de Hollywood », tels que Ryan Coogler ( Black Panther, blockbuster de la série Marvel), John Peele (Get out) et Donald Glover (série Atlanta). Nous aimons bien, à Pro-Fil, le « cinéma comme témoin de notre époque ». Beaucoup de films de la production mondiale répondent à cette attente !

Alain Le Goanvic