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Archive des éditos

Edito : mai 2018

Du cinéma fantastique ?

Je voudrais poursuivre la réflexion amorcée par Nicole Vercueil dans l’édito d‘avril, sur l’utilité sociale de la comédie, par une anecdote personnelle. Il y a quelques semaines, nous nous retrouvions, quatre amis profiliens, dans le studio de Fréquence Protestante pour notre émission mensuelle sur le cinéma, Champ contrechamp.  En général, les discussions sont animées, or ce jour là, un titre a fait l’unanimité, La forme de l’eau de Guillermo del Toro. Voilà donc une œuvre plutôt grand public, qui a reçu le Lion d’or à Venise et a raflé 8 Oscars à Hollywood et qui en plus réussit à susciter l’enthousiasme des critiques un peu intellos que nous sommes. Quel est donc son secret ? 

Il me semble que c’est un exemple parfait d’un film qui allie divertissement et réflexion. Ce remake de La Belle et la Bête, transposé aux Etats-Unis pendant la période de la Guerre froide, emprunte au conte philosophique, au cinéma fantastique, au thriller et même à la comédie romantique quand l’amour rapproche ces deux exclus que sont la bête aux écailles vertes venue d’un lac d’Amérique du sud et la jeune femme muette employée comme femme de ménage dans un centre militaire. Car sous l’humour, la poésie des images et le scénario remarquablement construit, le film parle de la différence et de l’exclusion par une société dure, ici représentée par les militaires américains et les espions russes, de ceux qui ne sont pas « comme tout le monde », qu’ils soient muets, homosexuels ou monstre écaillé. 

Le film dramatique n’est pas l’unique moyen de porter un regard sur un monde qui n’est pas toujours plaisant ; Guillermo del Toro démontre avec La forme de l’eau que l’on peut faire réfléchir tout en divertissant et donc toucher un plus large public, n’est-ce pas le cinéma à son meilleur ?

Jacques Champeaux

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