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Festival de Cannes 2017

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Dialoguer avec les effets spéciaux numériques

L’impact des effets visuels numériques sur la création de deux films en compétition officielle

Samedi 27 mai 2017, le CNC a organisé sur la plage du Grey d’Albion une rencontre autour des effets spéciaux numériques. Outre un spécialiste du CNC, et une journaliste, Nathalie Klimberg, Rédactrice en chef du magazine Mediakwest, qui a animé la discussion, ont participé Edouard Valton de Mikros image ( qui ont travaillé pour 120 battements par minute de Robin Campillo) et Alexis Vieil de Digital District (pour  Le Redoutable de Michel Hazanavicius).

Le souhait du CNC va dans le sens d’une fédération des différentes sociétés existantes en France pour limiter la diminution des marges due à la concurrence, et pour permettre ainsi aux sociétés françaises d’atteindre la place dans la production mondiale qui leur revient de par leur compétence, à la pointe de la technologie. L’ensemble du secteur génère aujourd’hui 3000 emplois, l’école de l’image Gobelins est classée meilleure formation de ce domaine.

La société Mikros a été fondée au lendemain de la création de Canal+, ce n’est pas un hasard. De nouveaux besoins et de nouveaux financements se sont rencontrés. A fait un rapide tour d’horizon de l’histoire de la société, avec un grand nombre de Palmes d’Or auxquelles ils ont collaboré. Si la moyenne nationale de la répartition de cette activité entre publicité et fictions se situe à 75/25, Mikros, tout comme Digitaldisk, société beaucoup plus jeune, affichent aujourd’hui plutôt un 50/50.

Mais c’est surtout le profil de la profession qui a évolué. Si au départ il s’agissait surtout d’intervenir après coup, pour par exemple effacer des éléments gênants, comme une perche de prise de son qui se trouve dans le champ, les sociétés numériques collaborent aujourd’hui dès le scénario avec le réalisateur pour trouver les solutions les plus judicieuses, à la fois les plus satisfaisantes au niveau artistique et les moins onéreuses sur le plan financier. C’est donc aussi le type de recrutement qui a évolué : filière autrefois réservée aux techniciens, elle s’adresse aujourd’hui également aux artistes qui apprennent à se servir des logiciels pour proposer des solutions originales.

Quelques exemples ont illustré le discours des intervenants. Dans Amour de Haneke, beaucoup de scènes ont été truquées car l’espace exiguë de l’appartement ne permettait pas de filmer les scènes selon le désir du réalisateur, surtout en ce qui concerne les lumières. Mais la plupart des exemples montraient des effets beaucoup plus spectaculaires, des effondrements de falaises, des explosions et incendies de grands immeubles – beaucoup moins chers à réaliser en numérique qu’avec des maquettes ; ou encore la création de foules à partir de quelques figurants, le remplacement des façades des immeubles modernes d’une ville par des devantures numériques créées à partir de photos de l’époque et le remplacement du bitume par du pavage – en deux clics. Le niveau d’intervention peut être assez différent selon les films : si Happy End  de Haneke se contente d’environ 50 scènes truquées, Le Redoutable de Michel Hazanavicius en a nécessité 150. C’est d’ailleurs la 5e collaboration entre ce réalisateur et Digitaldisk.

Le souhait des intervenants ? La création d’un prix spécifique pour les effets numériques tel qu’il existe dans d’autres pays, notamment aux USA et en Allemagne, pour conférer à cette branche de plus en plus indispensable du cinéma actuel une vraie reconnaissance.

Waltraud Verlaguet

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