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Les motivations des Jurys des Prix œcuméniques

Mini-conférence du stand du jury oecuménique de Cannes, 15 mai 2015

Au Festival de Cannes, l'an dernier, on fêtait les 40 ans d'existence  du Jury œcuménique. Depuis 1974 les Jurés ont récompensé 43 films dont trois couples de lauréats ex aequo. Une seule année, en 1976, il est arrivé que le Prix n'ait pas été attribué, le Jury ayant estimé que les films projetés étaient particulièrement violents. Car tous ces films primés devaient répondre aux consignes suivantes données aux Jurys :
- d'une part exprimer la dimension humaine ; poser des questions ou alerter les spectateurs sur les dimensions transcendantales de la vie ; ou illustrer les valeurs spirituelles qui sont celles de l'Evangile ; - d'autre part relever de la responsabilité chrétienne dans la société contemporaine ce qui est détaillé par : mettre en scène les valeurs humaines et contribuer au progrès humain à travers le respect de la dignité humaine et les droits de l'homme, la solidarité avec les minorités, les faibles et les opprimés, le soutien aux processus de libération, justice, paix et réconciliation etc.

Il est intéressant de prendre acte de la très grande diversité des films choisis. Aucune monotonie. Pas moins de 23 pays ont présidé à leur production. Je citerai par exemple l'Allemagne pour les deux premiers lauréats (mais aussi pour 3 films plus tardifs), la Mauritanie pour Timbuktu l'an dernier, mais encore la Finlande, le Japon, le Chili, et surtout la France pour 15 d'entre eux. Curieusement on constate l'absence totale de film primé provenant des Etats-Unis. Pourtant un des premiers jurés était, en 1974, Robert Searle en provenance d'outre Atlantique et en 1977 Théodore Tracy, américain lui aussi. Mais depuis 2001 aucun juré œcuménique américain n'est venu à Cannes. Ce n'est sans doute pas la seule raison de cette absence : Les films d'auteurs chers aux français ne sont pas bien vus aux Etats-Unis, et réciproquement les films 'grand spectacle' n'ont pas la côte auprès des jurés œcuméniques européens. Bien qu'il soit aisé de trouver, dans chacune des deux régions, des cinéastes ayant des goûts conformes à ceux de l'autre, la rencontre n'a pas eu lieu.

Les genres sont aussi très variés entre les secrets de famille de  Secrets et mensonges (Mike Leigh,  Angleterre – 1996) et le road movie (Paris, Texas de Wim Wenders, Allemagne), en passant par des films plus poétiques, d'un accès moins immédiat, comme  Le Sacrifice (Andreï Tarkovski, France, Suède ).

La grande qualité des films primés se reconnaît au fait que nombre d'entre eux ont reçu d'autres récompenses prestigieuses dont 6 la Palme d'Or : L’arbre aux sabots d'Ermanno Olmi (Italie – 1978) ; L’Homme de fer d'Andrzej Wajda (Pologne – 1981) ; Secrets et mensonges de Mike Leigh ; Carnets de voyage de Walter Salles (Brésil/Chili/Argentine – 2004) ; Caché de Michael Haneke ( France – 2005) ; et Paris Texas de Wim Wenders en 1984 .

Mais, par sa spécificité, le Prix oecuménique a aussi été décerné à des films singuliers : en 2009 Looking for Eric de Ken Loach  ou en 2011 This must be the place de Paolo Sorrentino ou aussi à un film totalement oublié comme J.A. Martin, photographe de Jean Beaudin dont on reparlera plus tard.

Chaque année, donc, un Jury s'est réuni pour couronner un (ou deux) film et rédiger une courte note expliquant les motifs de leur choix. C'est ce que j'appelle les motivations et c'est à l'exploration de ces motivations que je vous invite maintenant. Mais vous pensez bien que je suis loin d'avoir visionné tous ces films, et que je ne m'occuperai que des motivations et non du contenu de l'œuvre.

Pour cette petite étude, j'ai relevé, dans chaque énoncé des motivations des Jurys pour ces 43 films primés, les termes essentiels qui ont déterminé le Jury. La qualité artistique étant exigée d'emblée je ne me suis pas attardée sur les détails de photo, décors etc., mais me suis concentrée sur les mérites intéressant surtout des cinéphiles chrétiens ou humanistes : d'une part une classification des motivations qui concernent des illustrations de valeurs évangéliques, et en deuxième partie, celles qui concernent les valeurs humaines, les questions sociales, etc.. Puis les motivations originales qui n'arrivent pas  s'intégrer dans une ou l'autre de ces catégories. Je ferai, dans certains cas, un court résumé des films concernés ou la projection d'un extrait pour rappeler la teneur du film à ceux qui l'auraient vu mais un peu oublié.

Les valeurs de l'Evangile

Je les résumerai par La foi, l'espérance et l'amour qui sont à la base de toutes les autres valeurs évangéliques.
On ne peut pas espérer trouver l'expression d'une foiardente dans la plupart des films d'une Sélection Officielle du Festival de Cannes. Cependant en 1980 le Jury a couronné deux films ex aequo, Stalker d'Andreï Tarkovski (Union Soviétique) et La Constante de Krzysztof Zanussi (Pologne) avec la mention « parabole sur la foi et l'absence de foi ». Ce sont les deux seuls films à avoir une telle référence.
Cependant je rapprocherai de 'la foi' un autre terme qui est 'la confiance'.
Ce mot a été employé une seule fois, en 1992 par les Jurés pour Les enfants volés de Gianni Amelio
Résumé : Ce sont deux enfants renfermés, chahutés par la vie, qu’Antonio, tout jeune carabinier, est chargé de convoyer jusqu’à un foyer religieux. Seul avec Luciano et Rosetta, Antonio d’abord indifférent, tout à sa mission, ne peut s’empêcher de tenter de briser le mur du silence, la méfiance réciproque. Et de train en quais de gare s’instaure un dialogue, une tentative de communication.
La fidélité aux valeurs humaines dans les difficultés, termes d'une motivation qui exprime une foi qui ne renonce pas concerne en 1978 L’arbre aux sabots, Ermanno Olmi (Italie), et 1979 Sans anesthésie, Andrzej Wajda (Pologne).
Et que penser de l'optimisme ? Même s'il n'a pas la même connotation spirituelle, c'est une traduction, au niveau de l'attitude, d'un état d'esprit confiant. Il était l'épithète attribué au film Looking for Eric, Ken Loach (Royaume Uni – 2009).
Résumé : Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Ses deux beaux-fils excellent dans des petits trafics en tous genres, sa fille lui reproche de ne pas être à la hauteur, et sa vie sentimentale est un désert. Malgré la joyeuse amitié de ses collègues, rien n'y fait. Un soir Eric s'adresse à son idole dont le poster orne sa chambre. Que ferait à sa place le plus grand joueur du Manchester United ? Il descend de l'affiche pour apporter un coup de main, c'est le cas de le dire…

Ce qui porte à 6 les films correspondant à la rubrique foi.

4 sont les films cités pour parler d'espérance : Paris, Texas, Wim Wenders (Allemagne) déjà cité ; encore et toujours Les enfants volés, puis en 2001 Kandahar de Moshen Makhmalbaf (France, Iran) et en 2011 This must be the place, Paolo Sorrentino ( Italie/France/Irlande).

Par contre la référence, à l'amour et  l'amitié, à la tendresse, a été employée beaucoup plus souvent : en particumier, en 1974, pour le premier lauréat : Tous les autres s'appellent Ali de Rainer W. Fassbinder (Allemagne)
Résumé : Emmi est veuve. Elle entre dans un café et y fait connaissance d’un jeune marocain, Ali, qui n’a pas de gîte et qu’elle emmène chez elle. Emmi est alors rejetée par son entourage et par les siens. A son tour, Ali s’écarte de sa femme et recherche des amis plus jeunes. Cependant Ali, malade à l’hôpital, trouve Emmi, à son chevet, qui lui tient la main.
Six autres films, Nostalghia, Andreï Tarkovski (Italie, Union Soviétique), Un monde à part, Chris Menges (Royaume Uni), Les enfants volés, à nouveau, L’Eternité et un jour, Theo Angelopoulos (Italie, France, Allemagne), Tout sur ma mère, Pedro Almodóvar (Espagne, France), Looking for Eric, Ken Loach (Royaume Uni) portent la même étiquette.
L'œuvre  de paix et la générosité, que je classerai aussi sous la rubrique amour, se retrouvent dans Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois.

Que dire de l'humanisme et l'humanité cités pour trois films ? Looking for Eric, Ken Loach (Royaume Uni) ; Des Hommes et des dieux, Xavier Beauvois (France) ; Timbuktu, Adberrahmane Sissako  (Mauritanie). Je pense qu'ils relèvent encore de la mention amour, sans dénaturer l'intention des jurés, puisque deux d'entre eux étaient déjà classés dans cette catégorie sous d'autres épithètes. Et peut-être aussi la mention 'aller vers les autres, qui correspond à une préoccupation humaniste, mention attribuée à Eureka, Aoyama Shinji (Japon, 2000). De même le regard dénué de jugement Tout sur ma mère, Pedro Almodóvar (Espagne, France, 1999) entre, à mon avis, dans la même catégorie.

La sollicitude, la délicatesse, relèvent d'une charité qui se confond, dans l'Evangile, avec l'amour : L’Enigme de Kaspar Hauser, Werner Herzog (Allemagne, 1975) et Un monde à part de Chris Menges déjà cité.
Je rangerai encore sous la même bannière la référence à la réconciliation, même si cela relève d'un amour un peu chahuté. Cette mention concerne 4 films : Secrets et mensonges, Mike Leigh ; De l'autre côté,  Fatih Akin (Allemagne, 2007) ; Adoration, Atom Egoyan (Canada, 2008) ; This must be the place, Paolo Sorrentino ( Italie/France/Irlande, 2011).

15 films sur 43 sont ainsi répertoriés dans la catégorie amour, de 1974 à 2010.

La responsabilité chrétienne dans la société et le progrès humain.

Le sens des responsabilités auquel je rattache volontiers l'engagement est salué très tôt par les Jurys. 5 films sont concernés : J.A. Martin photographe, Jean Beaudin (Canada, 1977) ; Sans anesthésie, Andrzej Wajda (Pologne, 1979) ; L’histoire officielle, Luis Puenzo (Argentine, 1985) ; Land and Freedom (Ken Loach) et Caché (Haneke) déjà rencontrés. Une attitude responsable devant l'injustice fait partie aussi, de droit, de ce paragraphe et concerne 3 films : 1975 L’Enigme de Kaspar Hauser de Werner Hertzog ; 2004 Carnets de voyage, Walter Salles (Brésil/Chili/Argentine), 2014 Timbuktu,  Adberrahmane Sissako  (Mauritanie).
7 films en tout.

Concernant la responsabilité humaine dans la société, la mémoire et en particulier l'Histoire tient une place très importante dans les motivations. Pas moins de 6 films sont dans ce cas : La Nuit de San Lorenzo, Paolo & Vittorio Taviani (Italie, 1982) rappelle la terrible remontée des Nazis en déroute fuyant l'armée alliée et massacrant la population sur leur passage ; Le Repentir, Tenguiz Abouladze (Union Soviétique,1987) ; Soleil trompeur, Nikita Mikhalkov (France, Russie, 1994) et Vivre!, Zhang Yimou (Chine) ; Land and Freedom, Ken Loach (Royaume Uni, 1995) ; Caché, Michael Haneke (France, 2005) ; Adoration, Atom Egoyan (Canada, 2008) ; les deux derniers films s'intéressant plutôt à la mémoire individuelle.

4 films font référence à des aspirations universelles ou à la spiritualité : 1981 L’Homme de fer, Andrzej Wajda (Pologne) ; 1986 Le Sacrifice, Andreï Tarkovski (France, Suède) ; 1987 Le Repentir, Tenguiz Abouladze ; 1993 Libera me, Alain Cavalier.

Et 4 autres à la famille avec 2007 De l'autre côté,  Fatih Akin ( Allemagne) ; 2009 Looking for Eric de Ken Loach ; 2012  Le passé,  Asghar Farhadi  (France) ainsi que J.A. Martin photographe (Jean Beaudin, 1977)

La compréhension, la solidarité et la lutte contre la violence (y compris la dénonciation deviolences) détiennent chacune trois citations :

Moins citées sont les valeurs : force ou courage en 1988 Un monde à part, Chris Menges (Royaume Uni) et 1993 Libera me d'Alain Cavalier ; lucidité, 1994 Soleil trompeur et Vivre ! ; 1998 L’Eternité et un jour, Theo Angelopoulos (Italie, France, Allemagne) ; vérité, encore 1998  L’Eternité et un jour de Theo Angelopoulos, et 2013 Le passé,  Asghar Farhadi  (France) ; sacrifice, 2007 De l'autre côté de Fatih Akin ; 2010 Des Hommes et des dieux de Xavier Beauvois.

On trouve ensuite en vrac : les relations de couple attribuées en 1977 à deux films primés ex aequo, J.A. Martin photographe, Jean Beaudin et La Dentellière Claude Goretta ; la liberté, 1987 Le Repentir, Tenguiz Abouladze ; la culture, 1987 (idem) ; le message de l'évangile 1989 Jésus de Montréal, Denys Arcand (Canada) ; l'avenir de la société, 1990 Ils vont tous bien !, Giuseppe Tornatore (France, Italie) ; la voix intérieure, 1991 La Double vie de Véronique, Krzysztof Kieslowski (France, Pologne) ; le désir de bonheur se trouve encore dans le cas d'une attribution à deux films ex aequo à en 1994  Soleil trompeur, Nikita Mikhalkov et Vivre!, Zhang Yimou ; la découverte, 1996 Secrets et mensonges, Mike Leigh  (Angleterre) ; la renaissance, 2002 L'homme sans passé, Aki Kaurismaki (Allemagne, Finlande) ; la communication, à 2006 Babel, Alejandro González Iñárritu (USA, Mexique).

Les relations de couple pourraient-elles dépendre de la rubrique famille ? Si la fusion peut convenir au film  J.A. Martin photographe, elle ne me semble pas adaptée pour son ex aequo, La Dentellière.

Le désir de bonheur pourrait entrer dans les aspirations universelles mais reste peu empreint de spiritualité.

L'originalité de certaines des citations restantes mérite qu'on s'y attarde et que j'en développe l'argument.

La mention message de l'Evangile est bien adaptée à Jésus de Montréal, puisque on y suit la préparation d'une représentation de la Passion, mais ne peut entrer facilement sous le chapitre de la foi telle qu'elle est entendue généralement ; le mot message lui convient  beaucoup mieux.

La voix intérieure : Il s'agit du film  La Double vie de Véronique de Krzysztof Kieslowski.
Résumé : Deux femmes, Weronika et Véronique, nées dans deux pays différents, ne se sont jamais connues mais sont identiques. Weronika meurt, Véronique suit un appel intérieur et survivra, profitant de l’expérience de son double malheureux.

La renaissance : Le film primé était en 2002 L'homme sans passé, d'Aki Kaurismaki.
L'histoire est la suivante : En débarquant à Helsinki, un homme se fait voler et frapper à mort. Lorsqu’il reprend conscience, il a perdu la mémoire. Sans argent et sans identité, il est aidé par les SDF de la ville. Avec courage et ténacité il remontera la pente.
La renaissance est bien un thème évangélique ici employé dans le domaine social.

La communication : Je cite un extrait de la fine analyse du film Babel de Iñárritu faite par Jean Lods, qui rattache ce vocable, adapté aujourd'hui à tous les usages de la vie courante, aux difficultés humaines qu'il peut recouvrir :

Tapisserie planétaire où, sous l'hétérogénéité des motifs, transparaît toujours l'homogénéité de la trame et le dessin de l'image en filigrane : celle d'une humanité où les sentiments sont universels, mais où universelles aussi sont la souffrance, la solitude et la difficulté à comprendre l'autre.

Quarante ans, c'est une longue période.

Beaucoup de choses sont survenues dans ce pays et dans le monde, dans la façon de vivre et dans les relations. Guerre froide, chute du mur, effondrement du paradigme communiste, mondialisation, explosion de la pauvreté dans nos sociétés, exacerbation des  pressions migratoires, prolifération du terrorisme, multiplication des régions de chaos – et dans nos vies personnelles, séparation de la sexualité et de la procréation, transformation des modes de communication et d'accès à l'information, apparition du téléphone comme machine narcissique, etc.,
Une pareille transformation des relations entre les hommes devrait se percevoir. Pas grand-chose en réalité. On remarque que la référence faite à l'amour figure dès le premier film primé et parcours toutes les années jusqu'à récemment. Par contre l'espérance n'apparaît qu'en 1984 soit 10 ans après les premières attributions de prix. La foi ne figure que dans les motivations de 1980 et la confiance dans celles de 1992. Une autre constatation : les motivations originales par leur rareté et cependant de portée extrêmement large telles que la liberté et la culture pour Le Repentir de Tenguiz Abouladze, n'apparaissent que tardivement, à partir de 1987. On trouve aussi après cette date le désir de bonheur en 1994 (Soleil trompeur,  Nikita Mikhalkov ; et Vivre !, Zhang Yimou, Chine), la découverte (1996 Secrets et mensonges, Mike Leigh), qui ne sont plus des valeurs 'évangéliques' mais une recherche d'épanouissement social. Ces films étant européens pour la plupart, on pourrait associer cette constatation aux mouvements de l'Histoire qui ont conduit à l'ouverture des pays de l'Est en 1989 mais aussi à la toute-puissance de l'argent qui en a résulté. L'avenir de la société,  dans le film Ils vont tous bien ! (Giuseppe Tornatore, France, Italie -1990) met en évidence des difficultés familiales et sociales assez proches du film Secrets et mensonges de Ken Loach catalogué dans la découverte. Les mots employés sont différents mais les problèmes abordés sont analogues.

Le sens des responsabilité, associé à l'engagement, couvre une large période de 1977 à 2005 et semble une motivation aussi pérenne que celle de l'amour. La spiritualité et les aspirations universelles n'ont pas été mentionnées depuis 1993 sans doute des termes un peu trop vagues puisqu'on a constaté que de nouveaux termes, plus variés et plus précis comme la liberté et la culture, étaient utilisés depuis 1987.

Le respect de la dignité humaine n'apparaît qu'en 1993, (Libera me d'Alain Cavalier) et persiste depuis. Quel événement nous en a fait prendre conscience ? En 1992, les émeutes à Los Angeles après l'acquittement des policiers dans l'affaire Rodney King, ou la famine en Somalie ou encore, plus largement, les problèmes économiques et conflictuels en Afrique ?

Pour terminer sur une note amusante qui relativise aussi la clairvoyance des critiques, je vais vous passer une courte interview, dans un café, des réalisateurs et acteurs d'un film un peu oublié, lauréat en 1977, qui a obtenu aussi le Prix d'interprétation féminine, et que j'ai cité plusieurs fois : J.A. Martin, Photographe, extraite d'un documentaire, Cinéma québecois : Une grande série documentaire (Eurêka ! Production. Imavision).
Extrait de J. A. Martin 2'04

Nicole Vercueil

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