PROtestants et FILmophilesFestival de Berlin 2017 |
PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain
ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS
Compétition officielle
Aki Kaurismäki - photo : Malla Hukkanen © Sputnik Oy
Aki Kaurismäki est né en 1957 en Finlande. Après plusieurs petits boulots il réalise en 1981 un documentaire, The Saimaa Gesture co-produit avec son frère Mika, début d'une longue collaboration. Dans les années 1990 il vit un temps en Grande-Bretagne et en France. Il a réalisé plus de 50 films. Citons parmi les plus importants Au loin s'en vont les nuages, Prix œcuménique au Festival de Cannes 1996 ; en 2002 L' Homme sans passé, Grand Prix et Prix d'interprétation féminine, nominé à l'Oscar de meilleur film étranger ; Le Havre, Prix du jury oecuménique Cannes 2011.
Avec : Sherwan Haji (Khaled), Sakari Kuosmanen (Wikström), Janne Hyytiäinen (Nyrhinen), Ilkka Koivula (Calamnius), Nuppu Koivu (Mirja), Simon Hussein Al-Bazoon (Mazdak), Niroz Haji (Miriam), Kaija Pakarinen (l'épouse)
Caméra : Timo Salminen
Sherwan Haji, Nuppu Koivu, Janne Hyytiäinen, Sakari Kuosmanen, Ilkka Koivula - photo : Malla Hukkanen © Sputnik Oy
Avec un très fin humour pince-sans-rire, Kaurismäki rend compte à sa façon d’une tragédie humaine. La plupart des personnages que Khaled rencontre au cour de son périple sont tout à fait gentils. La femme qui l’interroge en vue de l’obtention de son asile est visiblement émue par son histoire et promet de l’aider à retrouver sa sœur qu’il cherche désespérément. Quant à Wikström et ses employés, ils forment un genre de communauté de vie solidaire qui met en scène comment le réalisateur imagine un vivre-ensemble possible. Dans son film, les cranes rasés et autres fanatiques sont peu nombreux – mais efficaces (les fanatiques islamistes ne font pas partie de cette histoire, sans doute cela aurait amené trop de complexité pour un seul film). Là où il faut du temps pour trouver des solutions, s’accepter, comprendre les besoins, les rêves et les peurs de l’autre, il suffit d’un seul coup de couteau pour tout détruire. Wikström retourne chez sa femme – qui a arrêté de boire – Khaled a retrouvé sa sœur, mais va-t-elle trouver un visa ? Et Khaled, va-t-il survivre ? Malgré peu d’espoir, l’histoire n’est pas totalement fermée. Peut-être, avec un peu d’humour et de solidarité, un avenir pourrait être possible après tout ?
Synopsis : Le film se compose de deux histoires qui se rejoignent au bout de 40 minutes. La première est celle de Khaled, arrivé après de multiples errements pratiquement par hasard à Helsinki où il demande l'asile politique qui, après un temps dans une maison d'accueil, est refusé. Il s'enfuit et vit dans la rue. L'autre histoire est celle de Wilkström, qui en a marre de sa vie de représentant en chemises et cravates, marre aussi de sa femme alcoolique. Il vend tout, mise tout au poker, gagne, et rachète un petit restaurant de classe moins que médiocre. Un jour, il trouve Khaled dans son arrière-cour, l'accueille, lui donne un job et lui faire faire de faux papiers. C'est compter sans les défenseurs musclés d'un nationalisme exclusif.
Waltraud Verlaguet
Autres articles en ligne pour L’autre côté de l’espoir (Toivon tuolla puolen) :
Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier |