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Nina Hoss dans Gold
Patrick Orth © Schramm, Berlinale 2013
Une chevauchée épique à travers le Canada de la fin du XIXe siècle, d’un groupe d’Allemands à la recherche d’or, dans le style d’un western tardif version ‘dix petits nègres’.
En effet, l’un après l’autre quitte – pour les plus chanceux – ou meure, tant les hommes que les chevaux, jusqu’à ce que l’héroïne, Emilie, interprétée par Nina Hoss (l’année dernière à la Berlinale dans Barbara), reste seule à affronter la dernière partie du trajet.
Le paysage, personnage à part entière de ce récit, se fait tantôt large, effrayant dans son étendue, tantôt intime, étouffant dans sa proximité épuisante. Même si les coyotes restent loin, le danger est partout. Mais ceux qui entreprennent cette aventure n’ont rien à perdre. Ils ont déjà émigré vers l’Amérique à la quête d’une nouvelle vie. La crise les pousse maintenant à repartir vers l’incertain. Et dans cette épreuve, chacun doit affronter les problèmes qu'il porte en lui.
Il n’y a qu’Emilie pour qui le trajet, à valeur initiatique, constitue une libération. Est-ce pour cela qu’elle survit ?
A l’image du corset qu’elle enlève après quelques jours, elle se défait progressivement des contraintes sociales dans lesquelles une femme évoluait à cette époque. Son attitude, qui pouvait la faire sembler hautaine et qui sied si bien à Nina Hoss, n’est que défense – contre les dangers qu’encourt une femme dans un groupe d’hommes, mais aussi contre sa propre audace. Fermée au départ comme une huitre, se méfiant de tout tentative d’approche, elle s’ouvre, surtout à elle-même, elle prend confiance pour s’affirmer en tant que femme qui prend en main son destin.
Le film repose sur de nombreux récits de voyage et de photos, documentant la ruée vers l’or au Nord-Ouest canadien, aux cartes encore approximatives, entre 1896 et 1898. Environ 100 000 personnes sont parties, peu sont arrivées – ou alors après un voyage si long qu’à leur arrivée il n’y avait plus d’or à trouver. Le personnage d’Emilie est inspiré de Martha Black qui a fait ce trajet en 1898 et est ensuite devenue la première femme au parlement.
Waltraud Verlaguet
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