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Festival de Berlin 2019

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Avec Cemre Ebüssiya, Ece Yüksel, Helin Kandemir, Müfit Kayacan, Kayhan Açikgöz, Kubilay Tunçer

Emin Alper est né en 1974. Il a un doctorat en histoire moderne et enseigne à l’université d’Istanboul. Son premier film, Beyond the hill (2012) était à la Berlinale da,s la section Forum, et Frenzy ((2015) dans la sélection officielle à Venise.

Kiz kardesler (A Tale of Three Sisters)

Réalisé par Emin Alper, Turquie, Allemagne, Pays-Bas, Grèce, 0, 108min.

Kayhan Açikgöz, Müfit Kayacan, Cemre Ebüzziya, Helin Kandemir © Liman Film, Komplizen Film, Circe Films, Horsefly Productions

Synopsis : Un père a trois filles dans un village pauvre d’Anatolie. Après la mort de la mère il les donne à des familles riches pour qu’elles aient une vie meilleure. Mais toutes trois, pour des raisons diverses, doivent retourner au village et s’y retrouvent donc ensemble. L’aînée revient enceinte et son père la marie vit fait à Veysel, l’idiot du village que tout le monde méprise. Les trois sœurs essaient de négocier leur avenir. Leur relation n’est pas simple.

De très belles images nous font entrer dans la vie de pauvres villageois de cette partie très sauvage, très belle de l’Anatolie. Le style est celui d’un conte de fée, souligné par la référence à un conte que le père s’apprête à raconter, celui des trois sœurs précisément.

La tradition de donner ses enfants à des riches familles y était encore vivante jusqu’à il y a peu. Elle confère aux filles le statut de ‘besleme' ce qui est plus qu’une esclave et moins qu’un enfant adopté. Elles appellent les parents de la famille d’accueil père et mère et considèrent leurs enfants comme leurs frères et sœurs, mais doivent travailler et s’occuper des enfants. Au moindre problème elles sont renvoyées. Leur situation est ambiguë. Elles ne se sentent vraiment chez elles ni dans la famille d’accueil ni dans leur maison natale.

Au village, chacun doit lutter pour s’y faire une place, des structures patriarcales – même si les filles n’ont pas leurs langues dans leurs poches - la nécessité de trouver du travail, la jalousie, le mépris envers celui qui est encore plus bas dans l’échelle sociale, tout cela produit des constellations qui conduisent à des drames qu’un peu plus de solidarité et de compassion aurait sans doute pu éviter. Le pauvre Veysel le dit à un moment donné : « si vous ne m’aviez pas méprisé autant, cela ne serait pas arrivé. »

Une pauvre folle du village s’amuse à descendre des pentes en roulades, symbole d’une société en pleine culbute.

Waltraud Verlaguet

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