PROtestants et FILmophilesFestival de Berlin 2019 |
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Jayro Bustamante © Vincent Bessaudou
Avec Juan Pablo Olyslager, Diane Bathen, Mauricio Armas Zebadua
Jayro Bustamante est né en 1977 au Guatemala. Après deux courts, il réalise Ixcanul en 2015.
Pablo Arenales, Mara Martínez, Sergio Luna, Juan Pablo Olyslager, Magnolia Morales, Enrique Arguello © TuVasVoir
Synopsis : Pablo tombe amoureux de Francisco. C’est pourquoi il quitte sa famille évangélique de Guatemala City. Mais sa famille place la foi et la famille au-dessus de tout et pense devoir « guérir » Pablo.
Quand on voit ça, on a honte d’être protestant. Certes, ce n’est pas le même protestantisme, mais tout de même ! Comment la foi en un Dieu d’amour et libérateur peut-elle conduire à une religion contraignante qui enferme ses fidèles dans la bien-pensance de ses dirigeants ?
Plusieurs fois on assiste à des petits tremblements de terre. La vaisselle tombe mais personne de semble s’en inquiéter outre mesure. Par contre, une sexualité autre qu’entre un homme et une femme, c’est un tremblement de terre affectif autrement plus inquiétant pour les protagonistes. Un monde s'écroule.
Traiter l’homosexualité comme une maladie qu’il faut guérir à tout prix, à force de lavage de cerveau et de piqûres (sic !), comme l’œuvre du démon qui condamne à l’enfer, comment peut-on croire cela encore au XXIe siècle ? La scène où la communauté se réunit autour de la ‘brebis perdue’ pour une prière d’intercession haute en couleur ressemble fort aux pratiques d’exorcisme d’autrefois.
Ce n’est pas de la foi. C’est la bien-pensance en délire.
Waltraud Verlaguet
Prix du jury Pro-Fil Montauroux 2019
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