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Festival de Locarno 2018

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Synopsis :

Afrique du Sud, région du KwaZulu-Natal. Dans le township de Mphopomeni, Siyabonga, un jeune homme, monte des pièces de théâtre. Lorsqu’il entend dire qu’un film va se tourner dans la ville voisine, il se donne pour mission d’en faire partie. De la conspiration avec une femme de chambre pour voler la connexion wifi aux « umlungus » (les Blancs) et pouvoir écrire un courriel aux producteurs du film, ou usant de la sorcellerie ; Siyabonga fait tout son possible pour améliorer sa vie et prendre son destin en main. Et après avoir parcouru de surprenants chemins, il finira par rencontrer le réalisateur du film. Siyabonga est né de cette rencontre.

Le réalisateur sud-africain Joshua Magor a obtenu une bourse pour faire des études de littérature anglaise et d’économie à Edinburgh, puis un master en réalisation à la London Film School. Il a réalisé plusieurs courts métrages, parmi lesquels People and Night (2017). Siyabonga est son premier long métrage.
(Information du festival)

Siyabonga

de Joshua Magor Afrique du Sud, Royaume-Uni, 2018, 97 min.

æ Locarno 2018

Le synopsis officiel est trompeur. En fait, « voler la connexion wifi » consiste simplement à donner un pourboire à la femme de chambre pour qu’elle active sur le téléphone du jeune homme le code wifi de ses employeurs pour qu’il puisse envoyer un email. Quant à la sorcellerie, justement il la refuse, alors que son ami le presse d’y avoir recours. Non, il témoigne simplement, face au réalisateur blanc, de son passé : abusé par son père sous prétexte de catéchisme (eh oui, encore une fois ! Faire passer son sperme pour du liquide béni est particulièrement dégueu…), il remercie Dieu pour tout ce qu’Il lui a donné et Lui demande d’entendre sa prière pour le sortir de la misère et de la souffrance dans lesquelles il se trouve. C’est un premier film et il y a sans doute encore des progrès à faire, mais il est très émouvant.

Waltraud Verlaguet

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