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Andreas Dresen
Né en 1963 à Gera en ex-RDA. Après ses études à l’Académie du Film de la RDA (et après la chute du mur), il travaille comme auteur, réalisateur et metteur en scène pour le théâtre et l’opéra. Son Film Halbe Treppe a gagné en 2002 entre autres l’Ours d’argent de la Berlinale. Pour Halt auf freier Strecke il a reçu en 2011 le Prix d’Un Certain Regard à Cannes. Rabiye Kurnaz gegen George W. Bush est son quatrième film à faire partie de la compétition de la Berlinale.
Alexander Scheer, Meltem Kaptan © Andreas Hoefer/Pandora Film
Avec Meltem Kaptan, Alexander Scheer, Charly Hübner, Nazmi Kirik, Sevda Polat
Époustouflant. D’autant que le film est inspiré de faits réels. A la fin, on voit les photos des vrais protagonistes de l’époque. En fait, le fils est innocent. Il s’est rendu en Afghanistan pour approfondir sa foi. Les services secrets allemands l’ont vite compris, mais le gouvernement, alors de gauche, s’est secrètement opposé à son retour en Allemagne. Il a même essayé d’annuler son permis de séjour. Mais Rabiye en mère-super-héros dégote un super-avocat qui s’engage pour les Droits de l’Homme et va l’aider à percer les méandres de la justice. L’actrice Meltem Kaptan est plus vraie que nature, d’un caractère indomptable, faisant plein de gaffes avec son humour et son cœur grand comme ça.
On retrouve avec plaisir Andreas Dresen – si j’ai bien vu il fait même partie des figurants à la table des juges de la cour suprême – avec son attention aux petites gens et leur interaction avec la grande politique. Une scène est particulièrement significative : après déjà plusieurs années de lutte, le gouvernement de gauche est battu par les Chrétiens Démocrates (« on verra s’ils font mieux » dit l’avocat, pourtant de gauche) ; Angela Merkel prête serment. On la voit à la télévision. A la fin de son serment elle s’engage à une égale justice pour tous et termine par « si Dieu m’aide ». A quoi Rabiye ajoute « inch’Allah ».
Synopsis:
Rabiye est une femme d’origine turque vivant avec son mari et ses enfants à Cologne. Elle est une femme simple mais d’un caractère trempé. Quand elle apprend que son fils est parti en Afghanistan, puis est quelque temps après emprisonné à Guantánamo, elle lutte de toutes ses forces pour sa libération et se voit projetée malgré elle dans la grande politique.
Waltraud Verlaguet
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