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PROtestants et FILmophilesFestival de Berlin 2022 |
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Hito Steyerl
Née en 1966 à Munich. Après des études des Beaux-Arts et de cinéma, elle réalise des films où les deux se croisent et qui sont projetés dans de nombreux festivals et expositions. Elle a enseigné pendant plusieurs années aux Beaux-Arts de Berlin. En ce moment, elle enseigne à l’université de Göteborg.
© Hito Steyerl
Des images se chevauchent, se superposent. Berlin au XVIIIe siècle, quand le philosophe des Lumières Moses Mendelssohn, grand-père de Mendelssohn-Bartholdy, passe le mur de la douane de Berlin pour demander à s’y installer. Ce mur a été détruit par la suite pour favoriser le commerce. Sous Weimar, des ouvriers du bâtiment protestent contre l’utilisation de beaucoup d’étrangers qui acceptent de travailler pour des salaires de misère et sans aucune protection. Construction de la nouvelle chancellerie de Hitler, sa destruction. L’incendie du Reichstag, l’exclusion des Juifs. La situation des étrangers aujourd’hui. Occupation de l’ancien couloir de la mort par des squatteurs qui s’opposent à la construction de gros immeubles sur ce sol cédé à bas prix aux grosses entreprises. Le tout accompagné de musique de Mendelssohn-Bartholdy et d’une explication naïvement communiste en voix off.
Il est certain que des similitudes existent et que les choses se répètent dans l’histoire. Mais trop de superpositions et de simplifications ne rendent pas justice à cette évolution historique complexe.
Synopsis :
Berlin, Place de Potsdam. L’ancien couloir de la mort devient dans les années 1990 le lieu de grands projets immobiliers. L’analyse précise de Steyerl le montre comme le centre d’une violence politique basée sur le rejet de l’autre et le refoulement.
Ce que met en scène la réalisatrice dépasse la seule situation de Berlin. Des frontières sont érigées pour protéger ceux qui sont à l’intérieur contre « les autres », puis elles sont démantelées au nom de la liberté pour en voir s’ériger d’autres. Et des frontières ne sont pas forcément physiques. Il y a de multiples façons d’en ériger. (Extrait de l’information du festival)
Waltraud Verlaguet
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