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© Tobias von dem Borne
Kojo et Kofi, deux frères, doivent aller à l’école car leur père souhaite un avenir meilleur pour eux. Mais Kojo sèche les cours pour aller avec d’autres garçons sur la décharge pour matériel électronique récupérer des éléments qu’ils peuvent vendre. Lors d’un de leurs multiples larcins Kojo tombe sur un Borga, un Gahnaen qui a réussi à l’étranger. Celui-ci lui donne une leçon : il faut choisir entre les règles qu’on veut suivre et ceux qu’on refuse. Kojo est fasciné, il veut devenir un Borga. Son père préfère Kofi qu’il nomme son successeur, sommant Kojo de rester à sa place et de bien travailler. Kojo travaille bien, mais les espoirs de la famille ne se réalisent pas et sa vie est sans perspective. C’est alors qu’il a l’occasion de partir en Allemagne. Là personne ne l’attend. Il trouve du travail dans la récupération d’appareils électroniques et fait souvent des mauvais choix pour réussir. Mais qu’est-ce, réussir ?
Le film pose cette question de façon très nuancée, loin de tout cliché sur les bons noirs et les méchants blancs, ou l’inverse d’ailleurs. Jusqu’où est-on prêt d’aller pour réaliser son rêve ? Et que provoque la réussite de l’un chez les autres, ceux qu’il laisse derrière lui ? Pauvreté et richesse, la famille et le mirage de l’étranger, la décharge – toutes les décharges du monde – et de beaux costumes, le mépris et le respect, paraître et être… le film tisse tous ces fils autour de Kojo et lui permet d’évoluer et de trouver sa place.
Waltraud Verlaguet
Prix du jury œcumenique Sarrebruck 2021
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