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Luca Marinelli © Festival Venise 2019
D’après le roman de Jack London de 1909, mais transposé au cours du XXe siècle sans que ce soit très clair, quand exactement. On voit la montée du fascisme mais des voitures des années 1960. Mais ce n’est pas le sujet du film. L’amour impossible, la différence de classes sociales, l’idéal de s’en sortir par la culture qui s’oppose à la fidélité à son milieu d’origine, la vie simple des braves gens opposée à l’hypocrisie des puissant, l’idée d’anarchie qui pointe son nez avec toute la verve d’une jeunesse imbue d’elle-même, la beauté charmante de la « dame » qui pourtant ne comprend pas le poète, tout concourt à retracer l’idée romantique du génie incompris. Si la première partie du film est absolument charmante, la deuxième est moins bien réussie. La transformation physique du poète, alors que tous les autres personnages restent inchangés, signale bien que lui seul a évolué, mais il est moins beau – signifiant que son personnage est aussi moralement moins beau ? Ses idéaux initiaux n’ont pas résisté à la confrontation avec la classe bourgeoise à laquelle il aspirait, il est seul désormais et ne voit pas d’autre issue que la mort, idée classique du romantisme. L’idée d’avoir placé ce drame à Naples est charmante.
Waltraud Verlaguet
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