PROtestants et FILmophilesFestival de Venise 2019 |
PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain
ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS
Kristoffer King © Festival de Venise 2019
Permière partie, caméra à l’épaule, très près des visages, le spectateur a de mal à s’y retrouver, tout comme les protagonistes, dans enchaînement des faits. La police intervient très vite. Puis ça se calme. On entre dans les dédales de la justice. Procureur et avocat affinent leurs arguments et préparent leurs candidats respectifs, tandis que le juge doit rester impartial, écoutant aussi bien l’un que l’autre.
La fin nous fait désespérer de l'humanité.
Dans la discussion après le film, le réalisateur dit que un traitement égalitaire des deux parties peut justement ne pas être juste. Un moment-clé du film est quand l’avocat de la défense demande au mari s’il aime sa femme, celui-ci répond : oui. Le procureur ensuite lui pose la question si cet amour lui donne le droit de lui faire du mal. Et la réponse est : oui. Le réalisateur explique que là est le réel problème d’une société où l’on grandit dans l’idée que la violence est normale - ce qui transforme même l’amour en rapport de force. Peut-on y échapper ?
Dans cette société philippines la religion est omniprésente. Il y a la prière avant chaque séance, et mercredi de cendre tous, public, juge, avocats etc., tous portent la croix de cendre. Mais cette religiosité ne protège pas visiblement contre la violence des rapports humains, et notamment ceux entre hommes et femmes. Au moins elle ne sert pas ici de prétexte à la sacraliser. C’est déjà ça.
A méditer.
Waltraud Verlaguet
Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier |