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Vincent Lindon, Hélène Vincent dans Quelques heures de printemps
Festival del film Locarno © 2012
Le père est mort, mais d'après ce qu'en disent les autres, il était pareil. C'est sans doute lui qui avait donné le ton : surtout ne rien laisser paraître de sa fragilité, ne rien dire si ce n'est pour affirmer ses revendications avec force, quitte à écraser l'autre. Alain n'ose pas dire à sa nouvelle amoureuse qu'il sort de prison - et il la perd à cause de ce manque de courage. Sa mère, atteint d'un cancer sans espoir de guérison, préfère le suicide assisté en Suisse plutôt que de courir le risque de ne plus maîtriser son univers. Un suicide par orgueil en somme. Et ce n'est qu'à la toute dernière minute, avant que le poison ne fasse son effet, qu'elle éclate en sanglots pour dire à son fils qu'elle l'aime.
La seule ouverture dans cet univers de fermeture est le voisin. Il dit ! Il dit "merci" pour la compote, il dit qu'il faudrait que mère et fils se parlent, il dit qu'il est reconnaissant pour le bon voisinage...
On dit que la parole est d'argent, alors que le silence est d'or. En fait, les deux peuvent être mortels quand ils sont utilisés comme des armes, quand le seul souci de maîtrise clôt notre vie sur le soi.
Vincent Lindon est parfait dans cette violence difficilement contenue, Hélène Vincent superbe dans sa perfection mortifère. Une analyse psychologique très juste.
Waltraud Verlaguet
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