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Né à Salt Lake City en 1973, Éric Baudelaire est un artiste et cinéaste français. Récemment, il a exposé au Beirut Art Center, au Gasworks à Londres et au Hammer Museum de Los Angeles. Plusieurs collections publiques ont également acquis ses œuvres, comme le Whitney Museum of American Art à New York et le Centre Pompidou à Paris. Ses courts métrages [SIC] (2009) et The Makes (2010) ont été sélectionnés à l’International Film Festival de Rotterdam tandis que L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi et 27 années sans images (2011) était en compétition au Festival international du documentaire à Marseille.
Synopsis: Sur une plage de Beyrouth, Lili et Michel se rencontrent; ou peut-être se retrouvent-ils? Couple improbable entre deux époques, entre un passé et un futur qui semblent pouvoir s’intervertir, ils sont en quête d’un souvenir incertain: celui d’un acte terroriste, d’une explosion et de la disparition d’une enfant, Elena. La voix d’un narrateur japonais complique encore leur mémoire brouillée quand il évoque son propre passé dans un Beyrouth déchiré et ses 27 années engagé aux côtés des Palestiniens comme membre de l’Armée Rouge Japonaise. Le destin de Michel et Lili semble prisonnier de l’énigme que cet homme, le légendaire scénariste de la Nouvelle Vague japonaise, Masao Adachi, a créé pour eux et qu’il rythme de révélations.
Un film très particulier, plein de finesse et d’intelligence, sur le problème palestinien, vu à partir d’une perspective intimiste plutôt que politique. Quoi de plus surprenant qu’un activiste japonais engagé aux côtés de la résistance palestinienne ? Celle-ci est ici explorée de l’intérieur, les faits politiques affleurent seulement au minima.
Une voix off explique un scénario dont on voit des ébauches d’une mise en image. Le récit est entrecoupé d’images de Beyrouth, avec ses dédales et sa juxtaposition d’immeubles de standing, de ruines et d’abris de fortune, accompagnées de réflexions méditatives sur la ville, la guerre et générale et la résistance palestinienne en particulier, sur la vie et la mort.
Puis le scénario prend vie, des personnages qui parfois incarnent ceux du récit, parfois explicitent des interrogations des acteurs à leur propos, remontent le temps vers un événement particulier, une prise d’otage qui a mal tourné. Mais leur interrogations concernent tout autant l’avenir. Ils prennent conscience de l’impasse dans laquelle leur militantisme a conduit la génération à venir. Où en sont leur idéaux ?
L’ensemble, entre récit, méditation, fiction, réalité, imaginaire, souvenir, poésie et analyse intellectuelle, séduit par la richesse des niveaux d’interprétation du réel.
Waltraud Verlaguet
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