PROtestants et FILmophiles Festival de Locarno 2013

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Corneliu Porumboiu, Festival del film Locarno © 2013

Corneliu Porumboiu est né à Vaslui (Roumanie) en 1975. Il est diplômé de l’Université nationale de théâtre et cinéma (UNATC) de Bucarest où il a étudié la réalisation. En 2006, il a réalisé son premier long métrage 12h08 à l’est de Bucarest qui a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs et a remporté la Caméra d’or ainsi que le label Europa Cinemas à Cannes. Policier, adjectif, son deuxième long métrage, a reçu le Prix FIPRESCI et le Prix du jury de la section Un Certain Regard en 2009. En 2010, il était présent à Locarno comme membre du jury des Pardi di domani. Când se las? seara peste Bucure?ti sau metabolism est son troisième long métrage.

Fiche technique

Réalisation : Corneliu Porumboiu
Interprètes : Diana Avramut, Mihaela Sirbu, Alexandru Papadopol
Photographie : Tudor Mircea
Scénario : Corneliu Porumboiu
Son : Thierry Delor, Alexandru Dragomir, Sebastian Zsemlye
Montage : Dana Bunescu
Production : 42 KM FILM
Co-production : Les Films du Worso
Droits mondiaux : Wild Bunch

Când se lasa seara peste Bucuresti sau metabolism (Quand la nuit tombe sur Bucarest, ou : métabolisme) de Corneliu Porumboiu

Roumanie, France · 2013, durée: 89', langue originale: roumain. Sélection Officielle

Synopsis:En plein tournage de son film, Paul, le réalisateur, a une aventure avec Alina, une actrice qui interprète un second rôle. Le jour suivant, censé être le dernier jour d’Alina sur le plateau, Paul décide de tourner une scène de nu. Mais à son réveil, il est pris de doute et change ses projets. Au lieu de tourner la scène, il dit au producteur que son ulcère à l’estomac le fait souffrir. Le film et la vie du cinéaste s’entremêlent peu à peu et le tournage prend une tournure inattendue.

De longs plans-séquences, filmant presque exclusivement les deux protagonistes face à face, ou côte à côte, dans la voiture, au restaurant, sur le lieu du tournage, engagés dans des discussions alambiquées, de quoi ennuyer le spectateur. Il ne reste rien de l'humour caustique de Policier, adjectif. Dommage.

Seul point intéressant : la mise en parallèle de la relation entre film et support, et celle entre nourriture et ustensiles pour la déguster. La cuisine chinoise, consommée en utilisant des baguettes, nécessite une préparation plus sophistiquée que l'occidentale avec ses fourchettes et ses couteaux pour découper un poulet rôti. Il est longuement expliqué que la longueur des pellicules sur bobines impose de limiter la longueur des séquences à 11 minutes, alors que le numérique permet des prises beaucoup plus longues : on souhaite au réalisateur d'inventer un support cinématographique imposant d'être vu avec des baguettes.

Waltraud Verlaguet