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Festival de Fribourg

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* Dorothée Wenner, organisatrice de ce Panorama.

A propos du Festival de Fribourg 2009

Panorama

« En 2009 comme tous les ans, le Festival international du Film de Fribourg essaie, avec sa compétition de distinguer ce qu’il y a de meilleur dans le jeune cinéma d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique » affirme Edouard Waintrop, le directeur artistique du FIFF. Les jurés œcuméniques présents ont pu s’en convaincre tant le choix était difficile grâce à la qualité des films proposés. Ils ont donc attribué un Prix et une Mention spéciale. Chacun pourra lire dans la prochaine Lettre de Pro-Fil des détails sur ces films.
Par contre, les détails sur le festival sont peut-être intéressants à connaître.
Fribourg, sur les bords de la Sarine qui sépare la Suisse francophone de la Suisse alémanique, est une ville universitaire de grande variété de langues et de confessions. C’est peut-être cette particularité qui lui a donné l’opportunité de s’ouvrir à d’autres cultures en soutenant ce festival. Et, cette année, l’innovation était au rendez-vous !
Pas moins de cinq panoramas, fabuleux voyages sur des thèmes originaux :

Out of Bollywood, Revanches de femmes, Made in Nollywood, Noir total : Le parrain en Asie, Fabulas da favela.
Même le cinéphile le plus acharné devait faire un choix. Je ne vous parlerai que des trois premiers.

Out of Bollywood…
…mais pas seulement. Le festival avait pour objectif de montrer qu’il existe des films indiens de qualité produits hors de Bombay, cependant, dans ce panorama figuraient aussi des films de Bollywood.
Le cinéma indien a pris son essor au Bengale avec Satyajit Ray. Il faut savoir que, même si l’hindi est la langue parlé dans de nombreux états de l’Inde, plusieurs états de cette fédération ont conservé leur langue. En Europe, la richesse des cultures de chacun a conduit à un cinéma italien, un cinéma allemand, un cinéma français, sans compter les différents styles à l’intérieur d’un même pays. En Inde, plusieurs communautés linguistiques ont leur propre production et le sous-titrage est rare. Les divisions religieuses sont aussi très vives et la volonté de vivre ensemble fournit souvent un thème aux films. C’est le cas de Jodhaa Akbar de Ashutosh Gowariker – 2008 – un film historique de Bollywood. Pourtant, à Bombay (Mumbaï), les sujets sont en général plus légers, comme celui du très beau film Om Shanti Om de Farah Khan - 2007 - avec des danses et des chansons qui commentent le déroulement de l’action à la manière des chœurs grecs. Au Kérala, Quatre femmes de Adoor Gobalakrishnan – 2007 – est un film émouvant qui décrit la position sociale difficile de la femme dans cette société. Out of ‘Out of Bollywood’, il y avait aussi un film indien dans la sélection officielle, Mohandas de Mazhar Kamran - 2008 – original par le choix de son sujet, le vol d’une identité, et par son choix du goût occidental, sans spectacle musical.

Revanches de femmes…
… à l’américaine. En 1933, le film Baby Face d’Alfred E.Grenn montrait Barbara Stanwick dans le rôle d’une jeune femme ravissante qui utilisait les hommes pour grimper les échelons de la société. C’était alors une conception assez classique de la femme dans la misogynie ambiante. Dans les années 70 un certain nombre de films américains ont été baptisés ‘rape and revenge movie’, ils répondaient à l’élan féministe qui se précisait depuis une dizaine d’années. Par contre, Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! de Russ Meyer - 1965 – est un fantasme masculin, en réaction à cette nouvelle liberté des femmes. On peut rappeler qu’en 2007, Quentin Tarantino a traité le sujet dans un film Grindhouse Boulevard de la mort.

Made in Nollywood…
… les ‘home movies’ nigérians (films vidéos réalisés avec de petits budgets) sont projetés par le festival dans des conditions africaines :
Un ALGECO jaune sur la place, la porte ouverte protégée par un rideau noir. Les films tournent en boucle permanente. Chacun entre et sort en éclairant fugitivement l’écran d’une tache de soleil. Les œuvres « s’adressent explicitement à un public africain qui, au cours de ces dernières années a développé des préférences bien définies »*, et sont vendus dans toute l’Afrique sous forme de DVD. Ils comblent un vide laissé par les films des grands réalisateurs africains, comme Souleyman Cissé, qui ont du mal à être présentés chez eux faute de salles et de matériel convenables pour la projection.

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