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Avec :
Laurent Lafitte (Philippe Trousselard), Elodie Bouchez (Laurence Trousselard), Ramzy Bedia (Toni Azizi), Laure Calamy (Nadine Azizi), Sami Outalbali (Medhi), Noée Abita (Garance Trousselard), Mahia Zrouki (Marilou Azizi).
Antony Cordier débute par le documentaire Beau comme un camion en 2000. Son premier long métrage de fiction, Douches froides, sort en 2005, et est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes. En 2010, il propose une comédie dramatique, Happy Few. En 2017, Antony signe Gaspard va au mariage. Puis, il œuvre sur la mise en scène de plusieurs épisodes d'OVNI(s) pour Canal+. En 2025, le cinéaste revient sur la Croisette avec Classe moyenne à la Quinzaine des Cinéastes.
Résumé :
Mehdi a prévu de passer un été tranquille dans la somptueuse demeure de ses beaux-parents. Mais dès son arrivée, un conflit éclate entre la famille de sa fiancée et le couple de gardiens de la villa. Comme Mehdi est issu d’un milieu modeste, il pense pouvoir mener les négociations entre les deux parties et ramener tout le monde à la raison. Pourtant, tout s’envenime.
Analyse :
La lutte des classes n’a jamais été aussi bien montrée au cinéma que dans ce quatrième long-métrage d’Antony Cordier. Il parvient à nous dépeindre deux classes sociales que tout semble opposer mais qui au final sont plutôt proches dans les coups bas. Le scénario du film coule délicatement comme coule l’eau de la piscine à débordement de cette demeure bourgeoise sudiste mais pourtant bien vite l’eau déborde et un océan d’excréments vient tapisser ce microcosme. Ramzy se prend en effet un jet de déjections en pleine face dès les premières minutes du film et cet épisode déclencheur sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase…
Couteaux bien (voire trop ?) aiguisés, jacuzzi à tendance érotique, farcis écrasés à l’Iphone sont autant d’éléments forts de cette farce qui vire du burlesque au drame… Laurent Lafitte vient apporter, comme toujours dans ses rôles, une touche d’humour succulente avec des locutions latines balancées à la figure des ses interlocuteurs. Mais ses échanges deviennent de véritables casus belli quand son entourage en vient à manier à son tour la langue latine en se moquant de lui.
Jeu du chat et de la souris entre des couples aux fortes personnalités, des quiproquos éclatent intramuros au sein de cette maison luxuriante qui devient un personnage à part entière.
Grande satire sociale de l’état actuel de notre France endettée, Antony Cordier est parvenu à nous rendre attachants des personnages fourbes grâce à un humour exacerbé et une réalisation majestueuse. Nous espérons d’ailleurs y retrouver ce film poignant dans la belle course aux César !
Maxime Pouyanne
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