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Avec :
Théodore Pellerin (Nino), William Lebghil (Sofian), Jeanne Balibar (la mère).
Pauline Loquès a débuté dans le journalisme. A 30 ans elle entreprend des études de scénariste et réalise un court métrage, La vie de jeune fille. Son premier long, Nino, était présent à la Semaine de la critique à Cannes 2025. Il a reçu le prix d'Ornano Valenti, décerné par les journalistes anglo saxons pour un premier films français, lors du Festival du cinéma américain de Deauville.
Résumé :
Nino apprend qu’il a un cancer de la gorge. C’est un vendredi et sa première chimio, est prévue le lundi. La caméra va le suivre durant ces trois jours.
Analyse :
Cléo, dans Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda, 1961), était dans l’attente du résultat de ses examens ; dans Nino, nous prenons le personnage après qu’il a appris qu’il est malade et que son traitement va commencer dans les trois jours qui suivent. Nous devons faire le rapprochement entre ces deux beaux films qui, sur un sujet similaire, font preuve de la même humanité et de la même tendresse pour les héros. Le premier réflexe de Nino est classique, c’est le déni, le refus de voir sa maladie, mais, peu à peu, nous allons suivre son cheminement vers la réalité. Ce grand garçon aux vêtements larges et au phrasé hésitant sort donc de l’hôpital avec deux ‘missions’ : trouver une personne sûre pour l’accompagner le lundi après sa séance de chimio et remplir un petit flacon de sperme car le traitement risque de le rendre stérile et il doit pouvoir quand même être père un jour. Circonstances aggravantes, c’est son anniversaire et il a perdu ses clés. Il rend visite à sa mère dans son pavillon de banlieue. Il souffle les bougies, dort dans sa chambre d’adolescent. Ils parlent de son père qui s’est tué en tombant dans un escalier mais il n’arrive pas à se confier à sa maman (Jeanne Balibar, une de ses meilleures répliques !). La tournée des adieux se poursuit à travers Paris, un peu comme dans Le Feu follet (Louis Malle, 1963). Nino croise une ancienne petite amie, rencontre, dans les bains douches, un Amalric déguisé en clochard qui lui montre une photo de Romy Schneider, ‘sa femme’ (sic)!. Il va aussi dans une soirée où il retrouve son meilleur ami mais où il vomit dans les toilettes. Pauline Loquès nous dit : ‘Nino peine à parler, le langage corporel prend le relais, j’avais en tête que l’énergie ne circulait pas bien dans son corps’ . Nino est quasiment toujours présent à l’écran. Avec son air penché il a l’air d’être en apesanteur et le jeune acteur canadien Théodore Pellerin est remarquable. Il faut aller voir ce premier long métrage plein de grâce et de pudeur.
Jean Wilkowski
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