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Fiche technique :

Réalisation : Steven Soderberg - Scénario : Peter Buchman- Image: Steven Soderberg- Montage : Pablo Zumarraga - Musique : Alberto Iglesias- Production et distribution: Warner Bros Pictures

Avec :
Benicio del Toro (Che Guevara) (Prix d'interprétation), Demian Bechir (Fidel Castro), Julia Ormond (la journaliste), Joaquim de Almeida (Général Barrientos),Eduard Fernadez (Ciro Algaranaz)

Che

Etats-Unis d'Amérique, Espagne, France, 2008, 257min.
1ère partie : l'Argentin 2ème partie : Guerilla

Réalisation : Steven Soderbergh

Biographie :

Son premier film Sexe, mensonge et vidéo date de 1989 (Palme d'Or Cannes). Très doué et éclectique, il réalise Kafka (1992), Erin Brockovitch (1999), Traffic (2000), Solaris (2002) et la série des Ocean's Eleven, Twelve, Thirteen (2001, 2004, 2007).

Résumé :

La 1e partie évoque la marche révolutionnaire de Fidel Castro ((1956-1958) à Cuba. Le jeune Ernest Guevara, médecin argentin, participe activement aux combats, qui verront la chute du régime corrompu de Battista. Le «Che «est adopté par le peuple cubain. Il nous est décrit comme homme d'action et théoricien de la lutte révolutionnaire.
Dans la 2e partie, après 6 ans au service de la révolution cubaine, Guevara disparaît et réapparaît plus tard en Bolivie, incognito et méconnaissable, oeuvrant clandestinement à la constitution d'un groupe armé censé amorcer la grande Révolution en Amérique latine.

Analyse :

Se consacrer à l'histoire du Che, quarante ans après sa mort, c'est essayer de découvrir l'homme au -delà (ou en deçà !) du mythe. Soderberg a-t-il réussi dans son entreprise ? Alors que la première partie, L'Argentin, décrit plutôt laborieusement l'épopée castriste à travers l'île, et la victoire de la Sierra Maestra, avant la prise de La Havane (qui n'est pas filmée !), la seconde partie s'attache à montrer le combat désespéré en Bolivie (années 1966-1967) du Che et de ses compagnons d'infortune. En fait, l'homme d'action et le théoricien apparaissent dans la première partie, le cinéaste utilisant des «flash forward», sous forme de bandes d'actualité «reconstituées» (interview de journalistes américains, discours à l'ONU). Qu'apprend-t-on dans Guérilla ? Le refus du parti communiste bolivien de rejoindre la lutte armée, le manque quasi total de communication avec les paysans, et le pouvoir politique qui se sent en danger (il fait appel à la CIA) scelleront l'échec du Commandant Guevara, pourtant déjà auréolé d'une forte réputation, On découvre un Che, très seul, perdu dans ses pensées (filmé de plus en plus près) et qui, malgré ses nombreuses crises d'asthme, exerce encore une autorité morale sur ses hommes. Des images plus colorées, une musique minimale et angoissante, concourent à montrer le dernier combat comme un Chemin de Croix. Le dernier Che, lâchement assassiné par un soldat (sur ordre supérieur), ressemble à un pauvre vagabond. Mais, avant de mourir, il dit la plus belle phrase du film : «Ma religion est celle de l'Homme».
Le spectateur reste sur sa faim, car de la vie de Guevara, on apprend finalement peu de choses . Plein d'épisodes sont laissés sous silence : sa vie à Cuba aux côtés de Castro de 1959 à 1965, ses relations avec l'Union Soviétique et les communistes chinois, son passage au Congo. Il manque une analyse plus «politique». Malgré les qualités de réalisation, nous n'avons pas l'équivalent, pour le Guevara, de la maturité, du beau film de Walter Salles ; Carnet de voyage.(2004).( lire article sur ce site).

Alain Le Goanvic

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