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Fiche technique :
Réalisation : Yngvild Sve Flikke, co-scénariste avec Johan Fasting ; animation : Inga Sætre ; image : Marianne Bakke ; montage : Karen Gravås ; musique : Kåre Vestrheim ; distribution France : Wild Bunch Distribution. 

Avec :
Kristine Kujath Thorp (Rakel), Tora Christine Dietrich (Ingrid la coloc), Nader Khademi (Aikido Mos), Arthur Berning (Jesus-trique), Silya Nymoen (Mie la sœur).

Ninjababy

Norvège, 2022, 103min.

Réalisation : Yngvild Flikke

Biographie :

La réalisatrice et scénariste norvégienne Yngvild Sve Flikke (Trondheim, 1974-), fille d'une artiste enseignante et d'un journaliste, a travaillé surtout pour la télévision (dernièrement, 2018, épisodes de la série Heimebane, sur le football et les femmes). Son premier long métrage fut Kvinner i for store herreskjorter (*Femmes en trop grandes chemises d'hommes, 2015, 1h45), meilleur scénario au prix norvégien Amanda. Ninjababy (meilleur scénario et meilleure réalisation au prix Amanda) est basé sur Fallteknikk, un roman graphique d'Inga Sætre qui anime le bébé Ninja du film.

Résumé :

Rakel, jeune femme qui tient à son mode de vie assez immature, se découvre enceinte... de six mois ! Pas question d'avorter si tard, mais elle ne veut à aucun prix être maman. Elle et son entourage affrontent avec bonne volonté une situation compliquée, sinon insoluble.

Analyse :

Le thème de la grossesse non désirée est ici traité de front : Rakel, qui pratique un langage plus que direct surtout dans les débuts du film, ne se cherche aucune autre raison que « Je n'en veux pas ! ». Dessinatrice de métier, elle crée pour s'en expliquer avec lui un petit personnage avec qui ses dialogues seront passionnants à suivre. Le 'bébé ninja' qu'elle invente – un mâle, dans ce film féministe, qui se révèlera femelle à la naissance – est équipé d'un bandeau noir, mauvais sujet qui voulait se planquer 'là-dedans' incognito pour surgir au dernier moment et semer le désordre... Il est plein de réparties et de sarcasmes, revendicatif aussi, ne voulant être adopté par rien moins qu'Angelina Jolie, ou des parents blindés en tous cas ; et l'intégration du dessin animé dans le récit est très réussie et bienvenue.

Si Rakel ne veut pas d'enfants, elle n'a cependant aucune animosité envers son fœtus – dont elle doit bien admettre qu'il lui a offert une paix royale pendant les six premiers mois. Elle fait donc de son mieux pour lui trouver une bonne solution, parcourant les diverses possibilités que lui suggèrent ses fréquentations et que permet la législation norvégienne pertinente, ce qui met en scène autant les questions de paternité que de maternité... Et comme dans ce film au féminisme combatif, les personnages masculins sont sympathiques (l'un totalement, et l'autre finalement), l'on s'achemine vers une conclusion positive qui rassurera chacune et chacun. Ajoutons que si Kristine Kujath Thorp tient à merveille son rôle acrobatique plein de charme punk, la galerie des personnages secondaires est excellente, avec pour moi un faible envers Ingrid, l'adorable bien que parfaite coloc. Seul regret à la fin, que tous n'aient pu se retrouver ensemble à pouponner, notamment le tendre Mos au parfum de beurre ou la pauvre Mie sevrée d'enfant. 

Jacques Vercueil

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