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Fiche technique :
Réalisation : Denis Villeneuve – scénario : Eric Roth, Jon Spaihts et Denis Villeneuve d’après le roman de Frank Herbert – photographie : Greig Fraser – musique : Hans Zimmer – Montage : Joe Walker – production : Legendary Pictures – Distributeur : Warner Bros.

Avec :
Timothée Chalamet (Paul Atréides) – Rebecca Ferguson (Dame Jessica) – Oscar Isaac (le duc Leto Atréides) – Stellan Skarsgârd (Baron Harkonnen) – Charlotte Rampling (Révérende Mère du Bene Gesserit – Javier Bardem (Stilgar, chef de tribu Fremen).

Dune

Etats-Unis d'Amérique, Canada, 2021, 155min.

Réalisation : Denis Villeneuve

Biographie :

Denis Villeneuve est un cinéaste canadien né à Québec en 1967. Incendies (2011) est un succès mondial qui lui ouvre les portes d’Hollywood. Après une série de thrillers comme Enemy ou Sicario, il réalise des films de science-fiction avec Premier Contact (2016) et Blade Runner 49 (2017). Le succès de ces films amène le studio Legendary à lui confier la réalisation d’une nouvelle adaptation de Dune, le célébrissime roman de Frank Herbert

Résumé :

Arrakis, également appelée Dune, est une planète désertique où l’on récolte l’Epice, une substance rare qui procure des facultés mentales surhumaines. L’exploitation d’Arrakis est confiée par l’Imperium au duc Leto Atréides qui s’y installe avec sa compagne Jessica et son fils Paul, tout en sachant que cette nomination est un piège. A la suite d’une trahison, les troupes du Baron Harkonnen, qui exploitait auparavant Arrakis, attaquent et détruisent les installations des Atréides et tuent le duc Leto ; seuls Paul et sa mère arrivent à s’échapper et rejoignent les Fremen, des tribus autochtones qui vivent dans des grottes pour se protéger de la chaleur et des monstrueux vers des sables. Les Fremen sont dans l’attente du Mahdi, le messie qui suscitera le soulèvement et les libèrera du joug de l’Imperium et ils croient le reconnaitre dans Paul.

Analyse :

La saga de Frank Herbert, dont le premier livre date de 1965, est l'ouvrage de science-fiction le plus vendu au monde. C’est dire si son adaptation cinématographique était attendue. Or le passage à l’écran semble frappé d’une malédiction : le succès de La guerre des étoiles a d’abord largement préempté le sujet, puis Alejandro Jodorowski débute en 1975 un projet titanesque qui tourne court, faute de financement, enfin David Lynch sort en 1984 une version assez décevante, boursouflée et peu compréhensible. La version de Villeneuve était donc très attendue.

La première qualité du film est que l’histoire est à peu près intelligible, tout en restant fidèle au livre qui est complexe. La contrepartie de cette lisibilité est qu’il ne traite que la moitié du livre, laissant le spectateur un peu sur sa faim. Le film, comme le livre, s’il se présente au premier abord comme une lutte féodale entre baronnies, aborde de nombreux thèmes : l’écologie et les problèmes d’accès à l’eau, le colonialisme et l’exploitation des ressources, l’oppression des peuples, les luttes entre grandes puissances, le pouvoir et la liberté individuelle, mais aussi des thèmes religieux comme l’attente du messie qui doit ramener la paix au monde. De nombreux thèmes et mythes s’enchevêtrent donc.

La deuxième grande réussite du film est la maîtrise de l’image et du discours cinématographiques. Les paysages sont très beaux, que ce soit les bords de mer verdoyants du début ou les paysages désertiques de la suite. Les vaisseaux spatiaux sont montrés comme des masses brutes, géométriques, dans des tons de gris et de brun qui s’harmonisent avec le désert ambiant, sans chercher à multiplier les détails technologiques. Villeneuve reste sobre. Il y a des moments très spectaculaires comme l’absorption d’un véhicule de ramassage de l’Epice par un ver géant, l’attaque de la base, ou la fuite de Paul et sa mère, mais ils sont parfaitement maitrisés et d’une grande beauté. C’est un film qui devrait ravir les amateurs de science-fiction mais aussi intéresser les cinéphiles.

Jacques Champeaux

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