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Fiche technique :
Réalisation et scénario : Céline Sciamma ; musique : Jean-Baptiste de Laubier ; photographie : Claire Mathon ; montage : Julien Lacheray ; distribution France : Pyramide Distribution.

Avec :
Joséphine Sanz (Nelly) ; Gabrielle Sanz (Marion) ; Nina Meurisse (la mère) ; Stéphane Varupenne (le père) ; Margot Abascal (la grand-mère).

Petite maman

France, 2021, 72min.

Réalisation : Céline Sciamma

Biographie :

Céline Sciamma, née en 1978, est une scénariste et réalisatrice française. Diplômée de la Fémis, elle réalise, en 2006, Naissance des pieuvres, sélectionné à Un certain regard à Cannes,prix Louis-Delluc. Elle réalise en 2010 Tomboy présenté au festival de Berlin. En 2014 Bande de filles est présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Elle est l’autrice de divers scenarii, notamment de Ma vie de Courgette (2015). Portrait de la jeune fille en feu reçoit le prix du scénario au festival de Cannes 2019. Petite maman a été présenté à la Berlinale 2021.

Résumé :

Nelly a huit ans et vient de perdre sa grand-mère. Elle part avec ses parents vider la maison d’enfance de sa mère, Marion. Un matin la tristesse pousse sa mère à partir. C’est là que Nelly rencontre une petite fille dans les bois. Elle a son âge et elle s’appelle Marion. C’est sa petite maman.

Analyse :

On pourrait dire que c’est un grand film qui traite avec pudeur et subtilité du départ, du deuil, de la transmission. Petit film par sa durée, par l’âge des interprètes, il atteint une subtilité et une ampleur remarquables. La petite amie de Nelly, qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau (elles sont jumelles dans la vie), est sa mère enfant, quand la grand-mère, qui vient de mourir, était toujours vivante. Elle s’appelle Marion et vit dans une maison identique à celle de la grand-mère de Nelly. Un film fantastique, une atmosphère magique qui laisse des interrogations. La petite fille devient la gardienne de sa mère désormais orpheline ; la relation mère-fille s’inverse. Une économie de lieux, une mise en scène cousu main d’une précision impressionnante qui fait « tenir » ce film de bout en bout. Un film audacieux qui télescope le temps, mêle habilement les âges de la vie. Un film intimiste, épuré, plein de grâce et de délicatesse.

Mais on pourrait dire qu’on n’a pas aimé ce film, qu’on n’a pas bien compris l’intérêt du propos, qu’on l’a trouvé passablement confus contrairement à l’avis dithyrambique de nombreux commentateurs. Un côté fantastique qui ne nous emporte pas, qui ne nous fait pas rêver, dont nous n’avons sans doute pas compris le sens profond. Mais y en a-t-il un ? Les deux petites filles sont charmantes, mais on ne comprend pas toujours leur diction et elles donnent parfois l’impression de réciter un texte qu’elles ne comprennent pas. Bien qu’épuré le film en dit plus long qu’il ne prétend, notamment sur la place du père qui soit « ne se souvient pas » parce qu’il « n’écoute pas », soit avoue avoir eu peur de son propre père, soit cède aux volontés de sa petite fille en retardant leur départ alors que c’est l’anniversaire de sa femme, ou en se rasant le barbe. Y a-t-il un message qui indique une insuffisance de la figure paternelle ? Mais on s’éloigne alors complètement du propos initial et on instille des sous-entendus qui alourdissent un film qui n’apparait plus aussi minimaliste qu’il n’en a l’air. Le spectateur navigue en eau trouble et finit par tourner en rond dans un film qui peine à convaincre. Une grande déception malgré un concert de louanges.

Marie-Jeanne Campana

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