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Avec :
Documentaire avec 24 intervenants.
Longtemps reporter pour Libération et membre de l’équipe fondatrice de Mediapart, il a d’abord traité des violences policières dans son travail de lanceur d’alerte -avec Allo place Beauvau, repris par l’ONU et l’Europe-, puis dans un roman, -Dernière sommation- et a réalisé de nombreux web-documentaires et documentaires télévisés. Avec ce film grand écran, il propose une nouvelle forme de cinéma direct et engagé.
Résumé :
Alors que s’accroissent la colère et le mécontentement devant les injustices sociales, de nombreuses manifestations citoyennes sont l’objet d’une répression de plus en plus brutale. Ce film invite des citoyens à approfondir, interroger et confronter leurs points de vue sur l’ordre social et la légitimité de l’usage de la violence par l’État .
Analyse :
Retenu à Cannes par la Quinzaine des réalisateurs, ce documentaire propose un travail collectif de discussion autour de la phrase du sociologue Max Weber: « L’État revendique le monopole de la violence physique légitime », qui peut déboucher sur une contestation de ce monopole quand l’Etat n’est plus légitime. Le titre est du reste un retournement clair des mots terribles du policier à de Mantes-la-Jolie, «voilà une classe qui se tient sage». Il s’agit véritablement d’un contre-récit surgi des réseaux sociaux et des téléphones. Avec son dispositif cinématographique, l’auteur ambitionne à la fois de mettre le spectateur en « immersion » dans les scènes qu’il montre et de « filmer la pensée » à leur contact. Ainsi le film fait-il alterner de nombreuses images brutes, et parfois chaotiques et éprouvantes, tournées par des manifestants, -images dont 95% sont sourcées, datées et créditées et la plupart restituées sans coupe-, avec les conversations deux à deux de plus d’une vingtaine de citoyens de toutes catégories sociales et professionnelles qui approfondissent, interrogent et confrontent leurs points de vue sur l’ordre social -qui sécrète une sourde violence invisible, d’ordre économique et social- et la légitimité de l’usage de la violence par l’État. Pour ne pas mettre des étiquettes sur les intervenants, leur identité ne sera révélée que dans le générique de fin. Le résultat de cette démarche documentaire est saisissant: il faut que chacun d’entre nous s’intéresse aux relations entre la population et la police, interpelle les pouvoirs publics, et demande des comptes.
Jean-Michel Zucker
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