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Fiche technique :
Réalisation : Pedro Costa. Scénario : Vitalina Varela, Pedro Costa. Photographie : Leonardo Simoès. Son : Joao Gazua. Montage : Joao Dias, Vitor Carvalho. Musique : Justin Melland. Production : Optec. Distribution : Survivance.

Avec :
Vitalina Varela, Ventura, Manuel Tavares, Almeida, Francisco Brito, Imidio Monteiro, Marina Alves Domingues.

Vitalina Varela

Portugal, 2019, 124min.

Réalisation : Pedro Costa

Biographie :

Né en 1959, il fait sensation avec son 1er long-métrage, Le sang (1989), d’une grande splendeur poétique. Dès lors, presque tous ses films dépeignent, sous une forme quasi-documentaire, le quotidien des marginaux et immigrés cap-verdiens des quartiers populaires de Lisbonne. Ce seront notamment Casa de Lava (1995), Ossos (1997), Dans la chambre de Vanda (2000), En avant jeunesse (2006), Ne change rien (2009) sur les concerts de l’actrice Jeanne Balibar, Cavalo dinheiro (2014).

 

Résumé :

Vitalina Varela est une paysanne de 55 ans des montagnes de l’île de Santiago au Cap-Vert qui arrive pour la première fois à Lisbonne trois jours après les obsèques de son mari qui l’a abandonnée vingt-cinq ans plus tôt pour les bas-fonds de Lisbonne.

Analyse :

Pour les cinéphiles aficionados du réalisateur portugais, ce dernier film ne dépare pas une trajectoire singulière, exigeante et radicale. Ce dernier film - qui a obtenu à Locarno le Léopard d’Or et a valu à Vitalina Varela le prix d’interprétation féminine - s’inspire directement de ce que celle-ci, dans son propre rôle, a vécu. Son mari, qui l’a quittée vingt cinq ans plus tôt, n’est rentré que 2 fois au pays et ne lui a jamais envoyé le billet d’avion qui lui aurait permis de le rejoindre. Tandis qu’elle s’installe dans la bicoque de tôle et de briques de ce quartier pourri, des voisins misérables défilent pour lui présenter leurs condoléances et elle découvre avec amertume la vie cachée de son mari.

Il ne faut chercher dans ce film aucun exploit narratif ni aucuns brillants dialogues, mais bien plutôt, dans une austérité revendiquée, une sorte de splendeur méditative et picturale. Le drame a été tourné presque exclusivement dans l’obscurité, mais une obscurité rayonnante. La beauté et la dignité de cette héroïne altière qui réclame muettement justice crèvent l’écran et ses yeux, reflets d’une âme bouleversée et furieuse, percent l’ombre, aimantent ceux du spectateur et concourent à son envoûtement. Taillés dans le noir, et comme éclairés par la lumière intérieure de Vitalina, les longs plans souvent fixes qui se succèdent donnent une dimension tragique à l’introspection à laquelle elle se livre dans sa nuit et dans sa solitude.

Jean-Michel Zucker

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