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Fiche technique :

Réalisation : Just a kiss (Ae fond kiss), film britannique de Ken Loach sur un scénario de Paul Laverdy. Sorti le 14 juillet 2004. Présenté au festival de Berlin en février 2004 où il a obtenu le Prix du Jury Oecuménique.

Avec :
Comme à son habitude, Ken Loach aime faire appel à des acteurs encore inconnus. C'est ainsi que le public découvre l'acteur Atta Yaqub pour la première fois au cinéma dans le rôle de Casim. Quant à Eva Birthistle, Roisin, elle a déjà tourné pour d'autres réalisateurs britanniques. Shabana Bakhsh, interprète de la soeur cadette de Casim, est très populaire en Grande-Bretagne par un feuilleton télévisé. Les autres comédiens pakistanais ont été recrutés dans les communautés asiatiques de Glasgow et ne sont pas professionnels.

Just a kiss

Royaume-Uni, 2004, 103min.
Prix du jury oecuménique 2004

Réalisation : Ken Loach

Biographie :

Ken Loach, réalisateur britannique né en 1936 dénonce les injustices sociales, analyse et décrit les causes de la misère humaine, présente et raconte à tous la vie des gens simples qui font aussi partie de ce monde. C'est entre autres Riff-Raff, 1991 situation des travailleurs sur des chantiers londoniens, Raining Stones, 1993, les aléas d'un chômeur face au système D, Ladybird, 1994, une mère célibataire face aux services sociaux, Land and Freedom, 1995, et les souvenirs de la guerre d'Espagne, prix du jury oecuménique, Carla's Song, 1996, sur la situation sandiniste au Nicaragua, Bred and Roses, 2000 sur les travailleurs mexicains aux Etats-Unis, et encore Sweet Sixteen 2002, un adolescent qui joue les pères de famille. A noter : cette année à Cannes Ken Loach a reçu un prix spécial du Jury oecuménique pour l'ensemble de son oeuvre à l'occasion des 30 ans d'existence de ce jury.

Résumé :

En Ecosse à Glasgow vivent Roisin (prononcez à l'écossaise « Roychine »), jeune femme d'origine irlandaise et de confession catholique, professeur de musique dans une école catholique, et Casim, jeune homme d'origine pakistanaise et de confession musulmane, DJ dans une discothèque. Les parents de Casim ont arrangé son mariage avec sa cousine Jasmine alors qu'il tombe amoureux de Roisin et vit chez elle. C'est alors que se confrontent non seulement deux cultures et deux religions, mais aussi deux générations d'immigrés : les parents de Casim, arrivés en Ecosse après la partition Pakistan-Inde de 1947, et leurs enfants progressivement intégrés dans le mode de vie occidental. Ce film va donc plus loin qu'une simple histoire d'amour à la Roméo et Juliette.

Analyse :

Un film de Ken Loach est toujours un évènement car chaque fois il nous fait découvrir un univers social dans son quotidien, dans ses contrastes et dans ses affrontements. Cette fois c'est en plein corps que frappe le réalisateur britannique en décortiquant non seulement les milieux sociaux et religieux de Roisin et de Casim mais surtout leur relation amoureuse. Et pour la première fois Ken Loach met en scène des scènes d'amour d'un fort érotisme. Roisin est blonde à la peau blanche et Casim a des cheveux noirs corbeau et une peau très brune. Ce sont les frottements de ces peaux contraires, les fusions des bouches opposées et les agrippements des mains sur des peaux et des cuisses de couleur différente que filme le réalisateur dans de multiples gros plans. Cet amour-fusion presque alchimique est concocté dans l'intimité de la chambre tandis qu'en dehors de celle-ci les différences contextuelles jaillissent et sont traitées avec intelligence et complémentarité par les deux jeunes gens et en plans plus larges par le réalisateur. Alors que chez le curé de la paroisse de Roisin ou bien dans la famille de Casim, oppositions de générations obligent, ces mêmes différences de culture sont une barrière de retranchement et une frontière à ne pas franchir. Loin des happy-ends américains, le film « se termine bien » mais on sent dans l'engagement pris par les deux amoureux une fragilité lucide quant à la durée de leur union. Parfaitement conscients des difficultés qui les attendent, ils entament néanmoins une vie à quatre mains devant le piano de Roisin comme un pari sur l'incertitude. Très réaliste, très Ken Loach !

Corine E.d.Rochesson

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