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Fiche technique :
Réalisation et scénario: Maryam Touzani - Photographie : Virginie Surdej - Montage : Julie Naas - Production: Nabil Ayouch - Distrbution France: Ad Vitam.

Avec :
Lubna Azabal (Abla), Nisrin Erradi (Samia), Douae Belkhaouda (Warda).

Adam

Maroc, France, Belgique, 2019, 100min.

Réalisation : Maryam Touzani

Biographie :

Maryam Touzani est née à Tanger en 1980. Elle est d’abord journaliste avant de devenir scénariste et réalisatrice de courts métrages . En 2014 elle réalise un documentaire sur la prostitution au Maroc : Much loved qui deviendra en 2015 un long métrage sous la direction de Nabil Ayouch, son mari. Adam, son premier long métrage, présenté dans la section Un certain regard à Cannes 2019, est inspiré d’une histoire réelle survenue dans sa famille.

 

Résumé :

Dans la Médina de Casablanca, Abla, veuve et mère d'une fillette de 8 ans, Warda, tient un petit commerce de galettes de pain, des ‘msemen’. Quand Samia, une jeune femme enceinte et sans domicile, frappe à sa porte, elle la recueille. 

Analyse :

La plus grande partie de ce film est un huis clos entre trois personnages féminins. Les deux adultes sont des victimes de la tradition marocaine, mises au ban de la société patriarcale. Abla est la veuve d’un marin, décédé accidentellement, et survit en vendant des galettes de pain, tout en refusant de se remarier. Samia, honte suprême, est enceinte hors du mariage et a fui son village tandis que ses parents la croient coiffeuse à Casablanca. Quant à la petite Warda, elle représente l’innocence et elle fera le lien entre les deux femmes. Tout le film parle avec beaucoup de pudeur de la reprise en mains par les deux femmes de leur existence. La réalisatrice montre souvent le visage dur et fermé d’Abla en gros plan ; la jeune et douce Samia va peu à peu la ramener à la vie. D’abord en pétrissant avec elle la pâte des galettes -- toutes deux le font à mains nues, de manière très charnelle, comme pour un massage -- et surtout en lui réapprenant à danser sur les rythmes orientaux, tellement sensuels. La musique, totalement absente du film pendant la majeure partie de l’histoire, finit par se faire entendre. Dans la seconde partie du film, c’est au tour d’Abla d’aider celle qui est maintenant son amie à accepter le bébé, Adam. Depuis sa naissance sa mère projette de l’abandonner pour qu’il ne subisse pas le sort des bâtards qui, au Maroc, sont rejetés par toute la société. De très belles scènes d’amour maternel soulignent qu’encore de nos jours, il n’est pas facile d’être une femme au Maroc.

 

Jean Wilkowski

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