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Fiche technique :

Réalisation et scénario: Yuval Adler, d’après l’œuvre de Yiftach Reicher Atir. Musique : Frank Ilfam. Photographie : Kolja Brandt. Distribution France: Le Pacte.

 

Avec :

Diane Kruger (Rachel), Martin Freeman (Thomas), Cas Anvar (Farhad), Werner Daehn ( Roska).

 

The Operative

Allemagne, Israël, France, Etats-Unis d'Amérique, 0, 120min.

Réalisation : Yuval Adler

Biographie :

Yuval Adler est né en Israël. Il étudie les mathématiques et la physique à l’Université de Tel-Aviv, obtient un doctorat en philosophie à l’Université de Columbia et se consacre à l’écriture et à la réalisation de films. En 2006, il tourne Séduction, un court métrage. Bethléem est son premier long métrage de fiction, en 2013. The Operative a été primé au festival du film policier de Beaune 2019 et présenté à la Berlinale 2019.

Résumé :

Rachel est envoyée en Iran par les services secrets israéliens. Ses origines, son comportement atypique, ses amours vont faire que sa hiérarchie va douter d’elle et va chercher à la neutraliser.

Analyse :

The Operative n’est pas un film d’espionnage ordinaire, pour plusieurs raisons. En premier lieu, le manichéisme traditionnel des productions hollywoodiennes n’est pas ici de rigueur. Même si l’auteur est israélien, les hommes du Mossad sont froids, calculateurs, cyniques et dénués de scrupules, dépeints de manière à inspirer plutôt l’antipathie tandis les Iraniens sont présentés comme un peuple digne et obligé de faire front face aux mauvais coups qu’on leur faits. Les moments où le film est le plus réussi sont ceux où Rachel observe les passants dans un café ou discute avec son supérieur hiérarchique, et non les scènes d'action et de filature. Mais surtout l’originalité du film tient à son personnage principal. D’abord, c’est une femme, ce qui est rare dans ce genre cinématographique dominé par les hommes très ‘virils’ : l’excellente Diane Kruger, qui semble être dans le métier de l’espionnage un peu par hasard et qui mélange ses vies professionnelle et personnelle, ce qui lui vaut la méfiance de ses chefs. Elle a des sentiments, des doutes et des remords, bref de l'humanité. Ce n’est pas James Bond qui aurait ces petites faiblesses de sensiblerie déplacée ! Yuval Adler remplit le cahier des charges du film d’espionnage avec une incontestable compétence scénaristique : manipulations, zones d’ombre à foison et intrigue savamment embrouillée au point que le spectateur s’embrouille lui-même mais sans gâcher son plaisir puisque celui-ci vient principalement de la justesse de l’analyse des personnages.

Jean Wilkowski

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