logo



PROtestants et FILmophiles

PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain


ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS






Fiche technique :

Producteur : Clint Eastwood - Scénario : Nick Shenk - Montage : Joël Cox - Photographie : Yves Bélanger - Musique : Arturo Sandoval -Distribution France : Warner Bros

 

Avec :

Clint Eastwood (Earl Stone), Bradley Cooper (agent Colin), Dianne Wiest (Mary), Alison Eastwood (Iris), Andy Garcia (Laton)

 

La mule (The Mule)

Etats-Unis d'Amérique, 2019, 116min.

Réalisation : Clint Eastwood

Biographie :

Clint Eastwood, né à San Francisco en 1930, est l’un des acteurs, réalisateurs et producteurs parmi les plus célèbres des Etats-Unis. Autodidacte, il a débuté dans des séries B aux studios Universal puis dans des séries. Le succès lui viendra avec les westerns de Sergio Leone, notamment Pour une poignée de dollars (1964). En 62 ans de carrière, il a figuré dans 92 films et reçu seize récompenses et 93 nominations.

 

Résumé :

Earl Stone est un octogénaire, grand amateur de lys, qui voit son entreprise d’horticulture faire faillite. Ses relations avec sa famille partent aussi à vau l’eau. Pour se refaire, il va accepter d’être une mule c'est-à-dire un passeur de cocaïne pour la mafia mexicaine. 

Analyse :

Vrai road-movie et faux thriller, ce film retrace l’histoire vraie d’un vétéran de la Seconde guerre mondiale, devenu passeur de drogue, mais, en fait, c’est toujours Clint Eastwood qui est à l’écran. Nous ne pouvons nous empêcher de voir le cow-boy lumineux de L’homme des hautes plaines ou encore le déjà vieil homme de Gran Torino, dernier film d’Eastwood où il est, à la fois, devant et derrière la caméra. Très vite nous nous désintéressons de l’intrigue du film. Il faut dire que les personnages, hors Earl Stone, sont caricaturaux et prêtent à rire. Les narcotrafiquants mexicains sont brutaux à l’extrême et les fêtes orgiaques qu’organise le boss de la drogue sont plutôt hilarantes. De l’autre côté, l’agent du bureau des stupéfiants n’est vraiment pas bon et à chaque fois qu’il arrête un suspect cela tourne à la farce. Il reste donc Clint Eastwood, omniprésent, qui parcourt le film avec sa dégaine de vieux réactionnaire sudiste, pas très futé, et dont on rit bien souvent des aventures. « Tu ne te fais jamais traiter de connard ? » lui demande dès le début du film l’un de ses collègues. « Tout le temps ! », répond Earl. Le ton est donné. Il qualifie de « nègres » un couple dont la voiture a crevé et qu’il a entrepris d’aider. Il montre une attitude bienveillante à l’égard d’une bande d’homosexuelles à moto. Deux Mexicains qui l’accompagnent sont, dit-il, comme « deux haricots rouges dans un champ de maïs » ! Tout le film montre énormément d’humour et n’est jamais vulgaire. Earl est fâché avec les nouvelles technologies, Internet et la vente en ligne qui a entraîné la faillite de son entreprise mais aussi avec les téléphones portables et la rédaction des SMS. Le réalisateur se moque gentiment des vieux…dont il est ! Au volant de son pick-up, Earl, naturellement, écoute de la bonne musique folk et jazzy et là aussi, c’est un régal. La morale du film est donnée par les premières images et les dernières : Earl, tel Candide, cultive ses lys d’un jour. La sagesse, enfin, à 88 ans ?

Jean Wilkowski

Autres articles sur ce film

  • Emission Ciné qua non du 20 février 2019 Claude Bonnet et Hélène Lassale, Alain Lafont, Guylène Dubois, Denis Nové-Josserand,
  • Emission Champ contrechamp du 26 février 2019 Jean-Michel Zucker et Jacques Champeaux, Jean Wilkowski,


    Mentions légales

    Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier

    Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier
    04 67 92 16 56 - secretariat@pro-fil-online.fr

    Contact