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Fiche technique :

Réalisation :Réalisation et scénario : Sean Penn - Images : Éric Gautier - Montage : Jay Cassidy - Son : Martin Hernandez - Décor : Derek Hill - Production : Sean Penn, Art Linson, Bill Pohlad - Distribution : Pathé

Into the wild

Etats-Unis d'Amérique, 2008, 147min.

Réalisation : Sean Penn

Biographie :

Acteur très apprécié, devenu cinéaste avec trois longs métrages à son actif : « The Indian runner », « Crossing guard », « The pledge » . Celui-ci est donc son quatrième.

Résumé :

C’est l’histoire d’un jeune homme de bonne famille, Chris McCandless, qui décide une fois son diplôme d’université en poche, de tout quitter, de s’éloigner définitivement de tout ce qui le rattache au monde « civilisé » : père et mère, sœur, copains, argent, carte d’identité…
Il part et pour cela utilise quand même sa vieille voiture (il la laissera vite en chemin) que son père voulait lui remplacer. Il se fait appeler Alexander Supertramp.

Analyse :

Il revendique sa liberté absolue. Il décide de quitter ce monde hypocrite et sans valeurs.
Son but ? l’Alaska, là-bas au loin. Il va « into the wild » c’est à dire dans la nature sauvage, dans l’immensité glacée et inviolée où règnent la liberté, le bonheur peut être ?
Prendre la route, voilà un thème très américain et universel. On pense à Jack Kerouac (« Sur la route »), ou aux multiples hordes d’émigrants qui sont allés vers l’Ouest pendant tout le XIX° siècle, à la recherche de terres, à la recherche de l’or, ou tout simplement de terres nouvelles. C’est le western qui a le mieux magnifié le paysage américain (John Ford) et les « road movies » autre genre du cinéma., datant des années 1970. Alors, Sean Penn semble œuvrer dans ce sens-là, grâce aux images signées du français Éric Gautier (un des meilleurs chefs opérateurs du moment). Mais il réalise un film très personnel, en amplifiant par la force du cinéma le roman de cette histoire vraie écrite par John Kracauer (best seller aux USA) qui s’est passée au début des années 90.
Belle musique aux grandes mélopées, montage hardi mêlant les époques et les évènements, défilement sur l’écran et en surimpression, des phrases retrouvées dans le journal de Chris ou qu’il avait gravées sur une surface de bois. En voix-off, souvent, le récit de sa sœur qui lui fut proche, et qui explique cette fuite par un « secret de famille » qu’il a découvert.
Le film atteint son but. C’est de nous intéresser fortement, personnellement, au destin tragique de ce « super vagabond » à la recherche de lui -même. Et qui constate au moment de mourir que « le bonheur n’est réel que s’il est partagé ». Jamais, le film ne tombe dans les clichés d’une Amérique imaginaire. Le personnage traverse les lieux, rencontre des êtres attachants :le couple de hippies, la jeune fille en mal de tendresse, le vétéran fatigué qui voit la vie lui échapper. Nous participons émerveillés et inquiets à ce voyage initiatique !
« Un homme s’en va à la recherche de son âme /Il cherchera loin, très loin/La paix de son cœur il la retrouvera/ mais où, Seigneur, où ?/En s’éloignant /En chevauchant/Au loin »
(Chanson de « La prisonnière du désert »- John Ford).
Après le 11 septembre, « malgré » Bush, des cinéastes américains veulent encore nous faire rêver. Sean Penn est de ceux-la. Mais, au bout de ces grands espaces, quel est le nouveau « territoire » que va trouver la société américaine ?

Alain Le Goanvic

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