logo



PROtestants et FILmophiles

PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain


ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS






Fiche technique :
 - Musique : Michel Legrand - Photo : Michel Amathieu - Montage : Sylvie Gadmer

Avec :
Stéphane Plaza (Zac) ; Julie Ferrier (Chloé Delmart) ; Josiane Balasko (Madame Le Couidec)

J'ai perdu Albert

France, Belgique, 2018, 100min.

Réalisation et scénario : Didier Van Cauwelaert

Biographie :

L'écrivain et scénariste Didier van Cauwelaert (Goncourt 1994) signe son premier film avec J'ai perdu Albert adapté d'un de ses romans.

Résumé :

L'esprit d'Albert Einstein a trouvé un refuge dans la tête de Chloé qui exerce comme médium au service du bien. Lorsqu'il migre pour Zac, celle-ci ne reçoit plus de messages du futur. Par contre, Zac souffre de l'intrusion.

Analyse :

Les comédies 'grand public', lorsqu'elles ne répondent pas aux attentes des critiques, se tracent une seconde vie dans la recherche de minces signes positifs. C'est un exercice qui vaut peut-être la peine d'essayer. L'écrivain Didier van Cauwelaert adapte avec J'ai perdu Albert son roman éponyme, en une comédie à la réussite mitigée. 

Didier van Cauwelaert a 'rencontré' Albert Einstein en écrivant La femme de nos vies. Les louanges qui ont accompagné la sortie de son livre ont accentué sa fascination pour le savant et l'ont poussé à exploiter ce filon. « J'essaie, dit-il, de casser les peurs et les a priori face à ce qu'on a appelé le paranormal. » Il mélange alors science (revue et corrigée par sa réflexion personnelle), paranormal et écologie de 'feuilles de choux'.

Dans le film, le ressort comique repose sur l'occupation du cerveau de Chloé par Einstein qui lui confère des qualités de voyante. Surmenage ou utilisation non conforme de ces dons, et Albert, irrité, se réfugie dans la tête de Zac, serveur de bar et apiculteur à ses heures. Un premier gag au début permet de découvrir les circonstances de la photo d'Albert tirant la langue, le second se trouve dans une ultime migration d'Albert, au dénouement du film. Entre temps, le fil du récit se perd dans le tourbillon de l'action sans intérêt bien évident.

Cependant le personnage de Chloé est positif : Chloé possède des principes de partage des richesses qui l'obligent à reverser aux associations caritatives ce qu'elle considère comme un excédent dans ses revenus et, contrairement à Zac, est attentive aux autres. Madame Le Couidec (interprétée avec brio par Josiane Balasko) fait preuve d'un courage et d'un optimisme exemplaires. Zac, l'apiculteur urbain, aurait des dons certains pour le bricolage de robots et des motivations écologiques louables (en écartant sa phobie des 'ondes') ; malheureusement cet ingrédient à la mode sert un peu trop ostensiblement à faire vendre le film.

Le message humaniste d'Einstein voyageant à travers les générations (dans le film, un petit garçon actuel ramasse dans une corbeille un billet, écrit en caractères mathématiques, inspiré par Albert) est un thème sous-jacent. En particulier la phrase : « Je ne vous oublierai jamais », avait été tracée par le savant sur un bout de papier et placée dans le mat d'un bateau miniature. Ce jouet de bois, mis par Albert dans la poche ventrale d'une soubrette avant une dernière accolade, engendrera la descendance intellectuelle du savant. Ce petit mot peut faire allusion à sa citation : « Le souci de l'homme et de son destin doit toujours constituer l'intérêt principal de tous les efforts techniques. Ne jamais l'oublier au milieu des diagrammes et des équations. »

Nicole Vercueil

Autres articles sur ce film




Mentions légales

Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier

Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier
04 67 92 16 56 - secretariat@pro-fil-online.fr

Contact