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Fiche technique :
 - Photographie : Son Doan - Montage : Céline Perreard - Distribution France : Memento films

Avec :
Maha Alemi (Sofia), Lubna Azabel (Leila), Sarah Pernes (Lena), Faousi Bensaïdi (Faousi), Hamza Khafif (Omar)

Sofia

Maroc, France, 2018, 79min.
Prix du scénario de la sélection Un Certain Regard, Cannes 2018

Réalisation : Meryem Ben M'Barek

Biographie : Meryem Benm’Barek est née au Maroc en 1984 qu’elle quitte à 6 ans pour la Belgique et la France. Elle fréquente le cours Florent et fait des études de réalisation à Bruxelles. Elle réalise un court métrage Jennahen 2014. Sofia, son premier long métrage, est présenté à Cannes en 2018 où il obtient le prix du scénario dans la catégorie Un certain regard.

Résumé :

Sofia, 20 ans, vit avec ses parents à Casablanca. Elle se retrouve dans l’illégalité en accouchant d’un enfant conçu hors mariage. L’hôpital lui donne 24 heures pour régulariser sa situation, au terme desquelles il devra la dénoncer aux autorités.

Analyse :

Difficile d’être une femme au Maroc surtout quand on transgresse les traditions en accouchant d’un enfant sans être mariée. On va suivre avec passion le parcours de Sofia, aidée par Lena, sa cousine étudiante en médecine ainsi que ses efforts pour retrouver le père de l’enfant et ses démêlés avec ses parents car on ne s’attaque pas sans dommages à la puissance des conventions et à la dictature du paraître qui emprisonnent la gent féminine. Puis le récit laisse progressivement de côté le drame familial pour se muer en une étude sociologique habilement menée. Les personnages masculins sont falots : le père de Sofia s’efface devant sa femme et Omar, le garçon soupçonné d’être le père du bébé, est un garçon doux et un peu perdu dans le rôle de soutien de famille qu’il doit endosser depuis le décès de son père. En revanche les femmes, malgré leur position théoriquement inférieure aux hommes, tiennent le haut du pavé. Sofia d’abord, qui va se révéler combative et dont le physique même change : elle devient plus jolie alors qu’elle prend conscience de son pouvoir. Lena, elle, est une fille libérée qui sait prendre ses responsabilités. La mère de Sofia ‘porte la culotte’ dans le ménage. Quant à la mère d’Omar, elle saisit très vite l’opportunité pour sa famille de s’élever dans l’échelle sociale. En dévoilant sans tabou un pan pernicieux des couches supérieures de la société marocaine, la réalisatrice nous entraîne dans un nœud d’hypocrisie aux rebondissements si multiples que pas un instant l’attention ne faiblit. Le constat final est très amer et on mesure le chemin qu’il reste à parcourir à la société marocaine pour se libérer de son fardeau.

Jean Wilkowski

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