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Fiche technique :
 - Image : Bartosz Bienek - Montage : Dov Steuer - Direction artistique : Nitzan Zifrut - Son : Mateusz Adamczyck et Sebastian Witkowski - Musique : Yishai Adar - Production : Green Productions Film, Produkcja United King films - Distribution France : Les Acacias.

Avec :
Asher Lax (Asher), Ami Smolartchik (Rami), Yaacov Cohen (Milo), Keren Berger (Shira)

Les destinées d’Asher (Scaffolding)

Israël, Pologne, 2018, 88min.
Prix du meilleur long métrage, Jérusalem, 2017

Réalisation et scénario : Matan Yair

Biographie :

Né en 1977 à Jérusalem, Matan Yair est un réalisateur très influencé par son métier de professeur de littérature. Après un documentaire, It is written in your id that I am your father puis un court métrage, Winter clothes, il a réalisé ce premier film, Les destinées d’Asher, Prix du meilleur long métrage à Jérusalem et sélectionné par ACID (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion) à Cannes en 2017.

Résumé :

Asher, lycéen de 17 ans, est un adolescent tourmenté et perturbateur qui éprouve beaucoup de respect et d’amour pour son père qu’il aide dans son entreprise d’échafaudages et dont ce dernier veut faire son successeur. Professeur de littérature, Rami, s’efforce de faire connaître la poésie et les lettres à ses élèves et noue une relation particulière avec Asher qui devient un élève plus attentif. Un drame survient.

Analyse :

Ce très beau film sur l’adolescence découle de la rencontre réelle du réalisateur-professeur avec l’un de ses élèves, Asher, qu’il a choisi pour interpréter son propre rôle et qui se révèle un acteur hors pair. Asher, plein de ‘piques’ comme un hérisson, a un trop-plein d’énergie et de sentiments, qu’il déverse constamment et de manière intempestive, aussi bien sur un échafaudage qu’en classe. Son père, Milo, qui le connaît bien, essaie de canaliser son fiston en l’orientant vers le travail manuel pour lequel il a des dispositions. En pleine recherche de son identité, le fils est cependant intrigué puis attiré par la culture et l’écoute de son professeur de littérature, troisième grand personnage du film, auquel le réalisateur a prêté beaucoup d’éléments autobiographiques. Le jeune lycéen se trouve ainsi placé entre les valeurs de son père et celles de son professeur, tandis qu’à travers Rami s’installe une réflexion généreuse sur le métier d’enseignant et sur ce que peut apporter la littérature à des jeunes d’autant plus frustrés qu’ils qui ont du mal à exprimer leurs sentiments. ‘Comme devoir : demandez à vos parents si leur enfant intérieur vit encore, ou s’il est mort’, demande ce professeur hors du commun. La mise en scène, avec ses cadrages moyens, parvient bien à rendre compte de l’enfermement d’Asher dans son propre corps, dans la classe, dans sa maison. Et le montage, par petites scènes, donne de la vie aux différents destins. Dans le rôle du père pénétré de l’esprit de responsabilité, Yacov Cohen est très touchant tandis qu’Ami Smolartchik incarne avec grâce un professeur sensible et soucieux de privilégier coûte que coûte le dialogue avec ses élèves.

Françoise Wilkowski-Dehove

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