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Fiche technique :
Scénario : A. Ianucci, I. Martin, D. Schneider - Montage : Peter Lambert – Photo : Zac Nicholson –Musique : Chris Willis – Décors : Christian Casali- – Distribution : Gaumont Distribution

Avec :
Adrian Mcloughlin (Staline), Jeffrey Tambor (Malenkov), Steve Buscemi (Khrouchtchev), Olga Kurylenko (Maria Youdina), Michael Palin (Molotov), Soimon Russel Beale (Beria), Jason Isaacs (Joukov), Paul Chahidi (Boulganine), Paul Whitehouse« (Mikoyan)

La mort de Staline (The Death of Staline)

Etats-Unis d'Amérique, France, Royaume-Uni, 2018, 108min.
British Independent Film Awards 2017

Réalisation : Armando Iannucci

Biographie :

Né en 1963, il est scénariste, producteur, réalisateur. Premier long-métrage In the loop en 2009, Veep (séries télé 2012-2017). Plutôt adepte de la satire politique, il se révèle avec brio dans La mort de Staline, qui a obtenu plusieurs récompenses en Angleterre (British Independent Film Awards 2017).

Résumé :

Après la mort de Joseph Staline, chef suprême de l’Union soviétique, le 5 mars 1953, certains membres du Comité central du Parti tentent de prendre le pouvoir, afin d’assurer leur propre survie. Ils ont un point commun : neutraliser le terrible Béria, chef de la Police politique. Inspiré de la bande dessinée française de Fabien Nury et Thierry Robin.

Analyse :

La mort de Staline a marqué un tournant capital dans la Russie soviétique. Le film nous fait entrer dans le bureau bien gardé du « petit père des peuples ». Et nous allons voir comment les proches collaborateurs du plus grand dictateur encore vivant après la Deuxième Guerre mondiale se sont d’abord ligués contre l’efficace et« sinistre Béria, qui disposait de dossiers compromettants contre chaque membre du Comité central. Mais toute cette histoire tourne en une énorme farce, pour le plus grand bonheur des spectateurs, sidérés par la paranoïa galopante des Malenkov, Molotov, Khrouchtchev, Joukov, Boulganine, tous des personnages « historiques ». Ils s’agitent comme des marionnettes autour du cadavre, puis du cercueil du tyran. Ils s‘invectivent, se couvrent d’insultes et se prennent les pieds dans le tapis. Les faits sont réels mais pas les dialogues, comme le souligne le post-générique ! Un vent digne des nonsense des Monthy Python secoue les personnages pitoyables qui déclenchent nos rires avec détermination et constance. Les acteurs sont excellents. Leurs mots font mouche, et, de scène en scène, nous rions tellement que nous oublions que toute la pantomime va se terminer en assassinat politique. Le rire nous fait prendre conscience du ridicule des hommes assoiffés de pouvoir. Il vaut mieux rire avant de pleurer de peur de mourir sans avoir ri (comme le disait à peu près La Bruyère). D’ailleurs, n’était-ce pas l’objectif de Charlie Chaplin en réalisant Le Dictateur en 1940 : tourner en dérision celui qui allait mettre l’Europe à feu et à sang. Le public a ri, et après nous avons pleuré. Un film réjouissant et une réflexion sur la folie du pouvoir. Il n’a pas été du goût des autorités russes qui l’ont interdit sur leur territoire, à la demande du Parti communiste russe.

Alain Le Goanvic

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