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Fiche technique :
 – Scénario : Jean Becker, Jean Christophe Ruffin, Jean Loup Dabadie – Musique : Johan Hoogewijes – Photographie : Yves Angelo – Montage : Franck Nakache Producteur : Louis Becker, Claire Maillard – Distribution : Appolo Films.

Avec :
François Cluzet (Lantier) – Nicolas Duvauchelle (Morlac) – Sophie Verbeeck (Valentine) - Jean Quentin Chatelain (Dujeux) - Patrick Descamps (Gabarre) – Tobias Nuytten-Vialle (Paul) – Maurane (la patronne) Gilles Vandeweerd (Louis).

Le collier rouge

France, 2018, 83min.

Réalisation : Jean Becker

Biographie :

Jean Becker, né en 1933, commença sa carrière comme assistant réalisateur auprès de son père Jacques Becker. Malgré une pause entre 1966 et 1983, il a une filmographie importante qui inclut un spot publicitaire remarqué (Citroën visa) et deux séries télévisées à succès, atypiques (Les Saintes Chéries- Pas de caviar pour tante Olga). Parmi ses 16 longs métrages, l’Eté Meurtrier(1983) Les Enfants du Marais(1999) et Deux Jours à Tuer(2008) ont été primés. Il a plaisir à filmer avec douceur les paysages poétiques et les braves gens d’une France rurale. 

 

Résumé :

C’est l’été 1919, le capitaine Hughes Lantier du Grez arrive dans une petite ville du Berry pour juger un paysan, Morlac, héros de la guerre et pourtant prisonnier au fond d’une caserne déserte. Pour cela il doit éclaircir le mystère qui entoure Morlac : ce dernier s’obstine à vouloir être condamné, il refuse de voir sa compagne Valentine, et il refuse de voir son chien Guillaume qui aboie de façon lancinante sans arrêt, jour et nuit, devant la caserne.

Analyse :

Le film, adaptation fidèle du roman de Jean-Christophe Rufin se construit autour des interrogatoires de l’accusé, entrecoupés de flash-back sur des scènes de guerre ou des scènes champêtres et/ou amoureuses. Cela donne au récit une certaine lenteur qui nous permet d’apprécier la qualité des interprètes ainsi que la beauté et la douceur des images tournées en Charente près de Montbron. La fin, un peu rondement menée, aurait mérité un développement plus explicite.

L’engagement pacifiste de Valentine pourrait nous porter à croire qu’il s’agit d’un film antimilitariste. C’est plutôt une dénonciation de la « Grande Guerre ». L’aristocrate et le paysan que tout oppose -- « je suis entré dans la guerre par vocation et vous par obligation » -- se retrouvent meurtris, mûris, soucieux de dépasser le stade de l’affrontement vers une solution constructive et humaine de fraternité. Contrairement à Guillaume qui continue d’aboyer, la part animale des combattants qu’ils furent a été remise en question et dominée.

Le film met aussi en évidence l’évolution de la société, un autre effet de la guerre : l’émancipation des femmes et le changement des rapports entre classes sociales.

C’est aussi, comme le dit Jean Christophe Rufin, « une confrontation des mondes intérieurs des personnages, à la fois révélés et transformés par la guerre qui n’est abordée que par son intériorité, par ce qu’elle est capable de produire dans les consciences ».

Ce film est enfin un hommage à ces chiens qui en 1914 sont partis se battre avec leurs maitres.

En conclusion : un beau film malgré une réalisation sans éclat et des thèmes survolés qui auraient pu être plus approfondis. 

Michelle Lamouroux

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