logo



PROtestants et FILmophiles

PROmouvoir les FILms dont la qualité artistique et humaine aide à la connaissance du monde contemporain


ACCUEIL - QUI SOMMES-NOUS ? - ACTIVITES - PUBLICATIONS - GROUPES - CRITIQUES DE FILMS - RADIO - FESTIVALS






Fiche technique :
 – Scénario : Leyla Bouzid, Claude Le Pape, Walid Mattar – Image : Martin Rit – Décors : Marion Burger – Montage : Lilian Corbeille – Musique : Malek Saïed – Son : Nassim el Mounabbih – Distributeur France : KMBO

Avec :
Philippe Rebot – Corinne Masiero – Mohamed Amine Hamzoui – Kacey Mottet Klein – Abir Banneri 

Vent du Nord

France, Belgique, Tunisie, 2017, 89min.

Réalisation : Walid Mattar

Biographie :

Walid Mattar est né à Tunis en 1980. Il a mené à Paris, en parallèle, des études de gestion et de cinéma. Membre de la fédération tunisienne de cinéastes amateurs depuis l’âge de 13 ans, il a été directeur de la photographie sur plusieurs courts métrages ; Vent du Nordest son premier long-métrage. 

Résumé :

Hervé est ouvrier dans une usine du nord de la France qui va être délocalisée. Il est le seul à s’y résigner. Car il poursuit un autre destin : devenir pêcheur et transmettre cette passion à son fils. 

Banlieue de Tunis, l’usine est relocalisée. Foued, au chômage, pense y trouver les ressources pour soigner sa mère et surtout, séduire la fille qu’il aime. Les trajectoires d’Hervé et de Foued se ressemblent et se répondent. 

Analyse :

Ce va-et-vient entre le nord de la France et la Tunisie surprend beaucoup au début mais on comprend peu à peu le propos du réalisateur : montrer ce qui lie la condition ouvrière française et la condition ouvrière tunisienne. Précarité et exploitation. Ce qui n’empêche pas Hervé de poursuivre son rêve et de tenter d’y associer son fils, jusque là sans grand projet, fils qui y prendra goût. Des scènes très convaincantes sur les obstacles bureaucratiques rencontrés par Hervé dans sa tentative de s’installer comme auto entrepreneur dans la pêche. Et ses conversations avec les syndicalistes de son usine, qui lui reprochent de ne pas se battre contre la direction de l’usine. On finira par retrouver l’un d’eux comme agent municipal, pour surveiller la sortie de l’école. Et Hervé s’y trouve aussi.

De son côté Foued tente de s’adapter à ces machines qui viennent de France et d’en suivre le rythme. En vain. Celle qu’il aime lui en préfère un autre…. 

A la fin du film le fils d’Hervé, faute d’avoir trouvé du travail, va s’engager dans l’armée (fusiller marin) et partir au loin en mission. Et Foued va partir clandestinement en France dans l’espoir d’un monde meilleur. Dans son voyage il croisera, sans les voir, Hervé et sa femme partis passer quelques jours de vacances en Tunisie. Ainsi, d’où qu’ils soient, les jeunes sont conduits à s’exiler pour trouver, pensent-ils, un avenir meilleur.

Intelligent chassé croisé manifestant l’aspect mondial de ces migrations liées à la recherche du travail, et qui concernent des petites gens. Les acteurs sont crédibles dans ces rôles de naïfs espérant toujours que leurs initiatives seront couronnées de succès. Et cela donne au spectateur voyant tout cela d’en haut, un grand sentiment d’impuissance. 

Maguy Chailley

Autres articles sur ce film

  • Ciné qua non du 18 avril 2018 Simone Clergue et Claude Bonnet, Hélène Lassale, Alain Lafont,
  • Vent du Nord Maguy Chailley


    Mentions légales

    Siège social, 40 rue de Las Sorbes, 34070 Montpellier

    Secrétariat national, 25 avenue de Lodève, 34070 Montpellier
    04 67 92 16 56 - secretariat@pro-fil-online.fr

    Contact