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Fiche technique :

Réalisation : Albert Serra - Scénario : Albert Serra et Thierry Lourias - Montage : Ariana Ribias - Production et distribution : Capricci films

Avec :

Jean-Pierre Léaud (Louis XIV), Patrick D’Assumçoa (Fagon), Irène Silvagni (Mme de Maintenon)

La mort de Louis XIV

France, 2016, 105min.

Réalisation : Albert Serra

Biographie :

Albert Serra est né en Catalogne (Espagne) en 1975. Son premier film Honor de cavalleria était présent à Cannes en 2006. Il a réalisé depuis Le chant des oiseaux en 2008 et Histoire de ma mort, Léopard d’or à Locarno en 2013. La mort de Louis XIV était en séance spéciale à Cannes en 2016 et il a reçu également le prix Jean Vigo.

Résumé :

Août 1715. A son retour de promenade, Louis XIV ressent une vive douleur à la jambe. Les jours suivants, le roi s’alite et la fièvre le gagne. Alors qu’il tente de poursuivre ses obligations, il se nourrit peu et c’est le début de son agonie, entouré de ses fidèles et de Fagon, son médecin personnel.

Analyse :

Alors que la France célébrait le tricentenaire de la mort de Louis XIV, Serra a réalisé un film puissant qui s’attarde sur les deux dernières semaines d’un homme qui a régné 70 ans sur la France. Le réalisateur propose un huis-clos dans le but de représenter la dichotomie entre la mort d’un personnage public et sa longue agonie, vue dans l’intimité d’un malade. Loin de dramatiser, le réalisateur s’attarde sur un corps, qu’il filme au plus près, afin de montrer comment la maladie prend toute sa place. Le film se déroule uniquement dans la chambre du roi dans laquelle se succèdent médecins, ecclésiastiques et courtisans. Pas de lumière du jour, seul l’éclairage des bougies permet de voir les personnages, filmés en gros plans ou au plus en plans moyens pour accentuer le huis clos. Il ne s’agit pas non plus d’un spectacle : l’agonie n’est ni larmoyante ni dramatique. La mise en scène est intime, le cadrage impeccable, la photographie minutieuse. A part un bref passage où l’on entend une messe de Mozart, la bande son est constituée presque uniquement du discret tic-tac d’une horloge pour mieux marquer le temps qui passe et qui, nous le savons, conduit à la mort. Ce n’est cependant pas un documentaire mais un drame avec quand même des instants cocasses. Comment rester insensible quand on est un spectateur du XXIe siècle aux longues discussions des médecins, des Diafoirus sortis tout droit de Molière ? Evidemment, le film doit beaucoup à la performance de Jean-Pierre Léaud. On retrouve en effet le gamin des 400 coups et notre idole de la Nouvelle Vague dans ce Louis XIV dont la voix, les simagrées et le rire enfantin contribuent à décaler le film, à nourrir un regard ironique et à donner vie au roi mourant. 

Jean Wilkowski

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