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Réalisation : Woody Allen- Scénario : Woody Allen - Photo : Vittorio Storaro - Décors : Santo Loquasto - Montage : Alisa Lepselter - Direction artistique : Michael E. Golgman - Distribution : Mars Films
Avec :
Jesse Eisenberg (Bobby), Steve Carell (Phil), Kristen Stewart (Vonnie), Jeannie Berlin (Rose), Blake Lively (Veronica), Parkey Posey (Rad), Cory Stoll (Ben)
On ne présente pas Woody Allen, mondialement connu et pas seulement des cinéphiles. Cinquante ans de réalisation, plus de quarante films, plusieurs fois oscarisés, lui-même acteur dans plus de la moitié de sa production ! Depuis 2000, on compte un film par an, dont les plus remarquables : Le Sortilège du Scorpion de Jade, Match Point, Vicky Christina Barcelona, Minuit à Paris, Blue Jasmine, To Rome with Love, L’homme irrationnel. Café Society a fait l’ouverture du Festival de Cannes cette année.
Résumé :
C’est l’histoire d’un jeune homme, juif new-yorkais, qui étouffe auprès de ses parents, petits bijoutiers, et qui se rend à Hollywood dans les années 1930 avec l’espoir de travailler dans le cinéma. Il compte sur l’appui de son oncle, prestigieux agent de stars. Il rencontre une belle jeune femme, Vonnie, secrétaire de celui-ci et aussi sa maîtresse. C’est le coup de foudre réciproque, mais Bobby est éconduit et retourne à New York, où il se lance dans les affaires et deviendra riche. Les deux jeunes amants se retrouveront toutefois à New-York pour une ultime effusion amoureuse.
Analyse :
D’où vient le charme qui se dégage de ce nouvel opus de notre réalisateur octogénaire, mais encore bien vert au plan créatif ? Il y a cette WA Touch, qu’on pourrait essayer de caractériser en quelques mots : scénario brillant, récit classique et élégant, action et introspection des personnages, raffinement des décors et des lieux filmés, humour bienveillant, beauté des acteurs… Woody Allen, on se déplace pour voir son film annuel, et parfois on est déçu, parfois on revient revigoré. Il y a souvent alternance entre la pure comédie, légère et enlevée (Le Sortilège, Minuit à Paris) et le genre dramatique et sombre (Match Point, Blue Jasmine, L’homme irrationnel). Dans le cas qui nous intéresse ici, le thème principal serait la dualité et l’opposition entre la Côte Est (New-York avec Broadway, les penseurs intellectuels, un peu désabusés sur la vie comme Woody etc.) et la Côte Ouest (Hollywood, l’industrie du cinéma, l’ambiance affairiste et surfaite). La restitution, ou du moins l’évocation, de ces lieux mythiques du cinéma américain, flatte notre imaginaire grâce une convaincante mise en scène.
Mais ce qui compte c’est l’histoire d’amour entre Vonnie (la belle et touchante Kirsten Stewart) et Bobby (le jeune acteur Eisenberg, simple et nonchalant un peu comme jadis WA !). Amour contrarié, certes, mais d’où se dégagent une poésie et une nostalgie qui, à la toute fin du film, ne sont pas dénués de romantisme. Ne boudons pas notre plaisir en allant applaudir ce film !
Alain Le Goanvic
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