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Fiche technique :

Réalisation : Giannoli Xavier - Scénario : Xavier Giannoli - Dir. Photo : Glynn Speeckaert – Montage : Cyril Nakache - Son : François Musy –Musique : Roman Maillard – Distribution : Memento Films

Avec :

Catherine Frot (Marguerite Dumont), André Marcon (Georges Dumont), Michel Fau (Atos Pezzini, divo), Christa Théret (Hazel), Denis Mpunga (Madelbos)

Marguerite

Belgique, France, République tchèque, 2015, 127min.

Réalisation : Xavier Giannoli

Biographie :

Après des études de lettres, Xavier Giannoli (né en 1972) a été journaliste puis s’est intéressé au cinéma (Assistant metteur en scène). En 1993, il réalise son premier court-métrage Le Condamné. Plus tard, en 1998, il obtient la Palme d’Or du court métrage avec L’interview, remarquablement interprété par Mathieu Almaric. Ses longs-métrages : Les corps impatients (2003), Une aventure (2005), et surtout Quand j’étais chanteur (Sélectionné à Cannes en 2006), puis A l’origine (2009), également sélectionné à Cannes, qui valut à François Cluzel un de ses rôles les plus marquants. Marguerite fut présenté au Festival de Venise 2015.

Résumé :

Inspiré de l’histoire réelle d’une Américaine, Florence Foster Jenkins, qui se croyait une cantatrice exceptionnelle mais chantait affreusement faux, le scénario transpose l’histoire, dans la France d’après-guerre, d’une comtesse fortunée qui donne des récitals au profit dune association caritative en faveur des orphelins de guerre. Grâce à elle, l’Association récolte beaucoup d’argent. Ainsi ses membres font semblant d’apprécier sa voix, malgré les horribles fausses notes. C’est l’histoire d’une tragique méprise.

Analyse :

Probablement le plus beau rôle de Catherine Frot, avec ce personnage de femme hors du commun, naïve et fantasque, qui se nourrit d’une célébrité complètement fabriquée par l’hypocrisie de son entourage. Elle a deux amours, notre Marguerite : son mari et l’opéra. Elle chante pour son comte de mari, lequel s’arrange le plus souvent d’esquiver les concerts de sa femme, en arrivant très en retard. Le film offre une magnifique et convaincante description d’un monde en déclin, où aristocratie et bourgeoise se complaisent dans le futile et le clinquant, sans parler de la façon de se donner bonne conscience. Marguerite est une romantique vivant de ses rêves et de sa passion de l’opéra. Le personnage le plus fascinant de son entourage est sans conteste le majordome africain, Madelbos. Il protège la « cantatrice », il l’aide à retrouver son mari, et surtout l’encourage à vivre à fond dans son phantasme. Le secret de Madelbos ? Il est excellent photographe, et ses magnifiques photos de (fausses) représentations en héroïnes célèbres ponctuent le film, par-ailleurs pétri de musique. C’est lui, manipulateur, qui est le principal artisan de cette fabrication dramatique d’une femme perdue dans son illusion suprême d’être une grande cantatrice. Avec habileté, le cinéaste conduit le récit jusqu’à son aboutissement fatal, le moment où la technologie naissante de l’enregistrement lui fasse éclater LA vérité, celle d’une femme éperdument amoureuse de son mari et sacrifiée par une société futile et irresponsable. Les amoureux d’opéra pourront apprécier l’univers musical du film, la beauté des décors et l’incarnation d’un vrai personnage en quête d’absolu.

Alain Le Goanvic

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