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Fiche technique :

Réalisation : Miller George , co-scénariste Brendan McCarthy et Nico Lathouris – Image : John Seale – Montage : Margaret Sixel – Décors : Colin Gibson – Costumes : Jenny Beavan - Distribution France : Warner Bros

Avec :

Tom Hardy (Max Rockatansky), Charlize Theron (Imperator Furiosa), Nicholas Hoult (Nux), Hugh Keays-Byrne (Immortan Joe), Nathan Jones (Rictus Erectus), Zoë Kravitz (Toast Celle qui Sait), Rosie Huntington-Whiteley (la Splendide Angharad), John Howard (Le Mangeur de gens), Richard Carter (Le Meunier de balles)

Mad Max : Fury Road

Australie, Etats-Unis d'Amérique, 2015, 120min.

Réalisation : George Miller

Biographie :

L'Australien George Miller, né au Queensland (1945) de parents grecs émigrés, fut d'abord médecin et passa au cinéma pratique avec un co-ed. Leur société Kennedy-Miller-Productions produisit en 1979 son premier long métrage, le phénoménal Mad Max qui fit aussi connaître Mel Gibson. Outre les deux suivants (Mad Max 2 : le défi, 1982 ; Mad Max : au-delà du dôme du tonnerre, 1985) il réalisa une douzaine d'autres films de genres variés, dont Babe 2 : le cochon dans la ville (1998) et Happy Feet (2006 et 2011, animation sur pingouins), multi-récompensés.

Résumé :

Dans d'immenses paysages désertiques, une misérable humanité d'esclaves grouille au pied de falaises où règne un tyran monstrueux. La richesse, le pétrole ; parmi les prisonniers, Mad Max, vivant car plein de sang et donneur universel. De brèves cataractes octroient au peuple une eau rare et disputée. Une femme, cadre du système, s'enfuit avec un camion-citerne et cinq épouses du tyran. La poursuite est lancée, Max attaché à l'un des véhicules de chasse...

Analyse :

Le désert pour décor, des personnages opprimés, des femmes traitées comme des animaux, un groupe armé qui recrute les jeunes garçons en leur promettant l'accès à leur paradis, le Valhalla, s'ils meurent pour la cause... Timbuktu ? Non, il s'agit de Mad Max.

Après une apocalypse non précisée, la Citadelle, sillons creusés dans les falaises au milieu du désert, abrite une colonie humaine. L’eau qui y est pompée (l'Aqua Cola), atout unique dans la région, est détenue par le dictateur Immortan Joe. La hauteur des grottes et anfractuosités identifie les niveaux du Pouvoir ; en bas, le peuple ; plus haut, les War Boys, adolescents dévoués au tyran, maquillés de blanc, atteints d'un mal incurable qui les rend 'demi-vivants'. Au même étage qu'Immortan, des femmes sélectionnées, 'Epouses' destinées à lui donner une descendance mâle de bonne qualité, ou productrices de lait maternel, en batterie de traite. L'excitation religieuse des War Boys est cultivée par leurs virées guerrières, debout sur les véhicules, par la légende d'immortalité du tyran, par le culte du sacrifice donnant accès au Paradis, et s'exalte en narcissisme : « Témoin ! » réclame le jeune homme au moment de sa mort au combat.

Mad Max, solitaire aux souvenirs chargés de souffrances, accompagne l'héroïne Furiosa, crâne rasé, tireur d'élite, manchote au bras articulé, au volant du puissant véhicule militaire de la Citadelle, le Porte-guerre. Avec eux Nux, War Boy endoctriné qui finit par comprendre qu'on s'est joué de lui, et cinq Epouses que Furiosa, révoltée par leur sort, a soustraites à leur oppresseur. Dans cet univers sombre, une lueur d'espoir : la Terre Verte, peuplée par la société matriarcale des Vuvalini, personnages pleins de valeurs positives. De même, chacune des cinq 'Epouses' développe au cours de la fuite des traits de caractère bien personnels, courage, inventivité, fragilité… mais aucun des personnages féminins ne se réfugie derrière sa féminité.

Pour le scénario de ce film avant tout visuel, Miller s'est associé un auteur de B.D., Brendan McCarthy, ainsi qu'un passionné de moteurs pour le dessin de ses engins. Les batailles sont filmées en temps réel, le montage rapide rendant l'horreur trop fugace pour être perçue, laissant la place au spectaculaire. L'intensité de l'émotion ne se relâche pas et les images sont d'un esthétisme étudié. Etonnante, dans ce film à très grand spectacle, la portion congrue accordée aux effets spéciaux : seul exemple incontournable, la tempête de sable. Les véhicules conduits par les acteurs sont téléguidés par des cascadeurs, et les sangles qui ont servi aux cascades sur les engins automobiles ont été effacées numériquement.

Intéressant à découvrir, ce film féministe et libre, très inspiré par les angoisses de l'actualité, ne relâche la tension que lorsque c'est vraiment nécessaire et permet au spectateur, adolescent ou non, de passer un très bon moment avec ce qu'il faut de recul pour profiter de la créativité et de la beauté des images.

Nicole Vercueil et Jacques Vercueil,

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