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Fiche technique :

Réalisation : Bustamante Jayro - Scénario : Jayro Bustamante – Photo : Luis Armando Arteaga – Montage : César Diaz - Son : Eduardo Caceres - Musique: Pascual Reyes - Distribution : ARP Selection

Avec :

Maria Merceds Coroy (Maria), Maria Telon (Juana), Manuel Antun (Manuel), Justo Lorenzo (Ignacio), Marvin Coroy (El Pepe)

Ixcanul

France, Guatemala, 2015, 90min.
Prix du jury oecuménique 2015

Réalisation : Jayro Bustamante

Biographie :

Né en 1977, au Guatemala, Jayro Bustamante a étudié la communication à l’Université San Carlos, puis le cinéma au Conservatoire libre du Cinéma français et à Rome, au Centre Expérimental de Cinématographie. A réalisé deux courts métrages (2006 et 2012). Il produit et réalise Ixcanul, son premier long métrage qui lui vaut d’être sélectionné au Festival de Berlin 2015. Il remporte le Prix Alfred Bauer, récompense très appréciée (Ours d’Argent), qui prime les films qui « ouvrent de nouvelles perspectives dans l’art cinématographique et offrent une vision esthétique novatrice et singulière ».

Résumé :

Maria, jeune maya de 17 ans, vit avec ses parents dans une plantation de café sur les flancs d’un volcan. Le lieu est aride et infesté de serpents. Ses parents organisent son mariage, elle n’en veut pas. Enceinte d’un jeune paysan, qui lui fait miroiter un voyage dans la grande ville, elle débute un long calvaire.

Analyse :

Première image : gros plan sur un beau visage de femme, jeune et impassible, que quelqu’un coiffe et pare d’une belle couronne de laine multicolore. Ce sera aussi la dernière image du film, mais dans cette ultime « apparition », une main posera un voile blanc sur sa tête. Entre ces deux plans-séquences, le récit chaotique circule dans un univers aux sombres éclats en clair-obscur. Un rêve ? Plutôt un cauchemar, où la lumière du monde est tamisée, dans un « sfumato », qui conduit à une vision vaporeuse rendant imprécis les contours des paysages et des personnages. La mère (Juana) va porter sur sa fille Maria toute sa sollicitude, car elle comprend qu’elle est enceinte. Elle l’emmène sur les pentes du volcan pour prier les esprits et la Sainte-Marie. C’est un mélange incroyable de rites et de paroles sacrées – dans une langue rugueuse et stridente (quechua, la langue des hauts plateaux). La mère hésite entre faire avorter sa fille (en la faisant sauter à pieds joints) ou au contraire favoriser la naissance du bébé. Une piqûre de serpent va précipiter les choses. Maria doit aller d’urgence à l’hôpital. La caméra nous emmène dans une cavalcade échevelée à travers la ville et dans l’hôpital surpeuplé. La fin est confuse : la jeune mère est sauvée, mais que devient l’enfant ? Il ne reste plus qu’à célébrer le mariage arrangé…

Ce film hors norme nous touche grâce au personnage de Maria, qui tente d’échapper à la société archaïque dépendante des rites et des traditions millénaires. Et où l’espagnol a beaucoup de mal à s’imposer. On attend le second long-métrage !

Alain Le Goanvic

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