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Fiche technique :

Réalisation : Rogen Seth et Goldberg Evan - Scénario : Dave Sterling - Image : Brandon Trost - Montage : Zene Baker & Evan Henke - Musique : Gene Jackman - Distribution France : Sony Pictures Releasing

Avec :

James Franco (Dave Skylark), Seth Rogen (Aaron Rapoport), Lizzy Caplan (Lacey), Diana Bang (Sook), Randall Park (Kim Jong-Un), Eminem (lui-même)

L’Interview qui tue ! (The Interview)

Etats-Unis d'Amérique, 2015, 112min.
Un film qui ne sera visible qu'au compte-gouttes, le producteur Sony ayant subi une agression nord-coréenne...

Réalisation : Seth Rogen, Evan Goldberg

Biographie :

Seth Rogen et Evan Goldberg, canadiens de Vancouver nés en 1982, sont copains d'enfance. Rogen, après des débuts, très jeune, en solo sur scène, est devenu homme de télévision et cinéma - animateur, réalisateur, acteur etc. Le parcours de Goldberg est voisin, et tous deux ont co-écrit plusieurs films (dont Le frelon vert, de Michel Gondry) et déjà co-réalisé C'est la fin (2013) avant L'interview. Leur registre comique : l'art potache, gros et gras.

Résumé :

Dave Skylark anime une émission dont il s'avère que le président de la Corée du Nord est un amateur passionné. Son producteur veut en profiter pour réaliser un entretien exclusif, et la CIA pour faire assassiner le dictateur. Dave est reçu à Pyongyang à bras (entr)ouverts, mais aura du mal à repartir vivant.

Analyse :

Cette pantalonnade serait passée totalement inaperçue si des pirates nord-coréens – les autorités nient toute implication, le FBI n'est pas convaincu – n'avaient pas cru bon de lancer contre Sony Pictures une cyberattaque qui fit trembler le géant. Sony commença par annuler la sortie du film, puis, devant l'indignation provoquée par cette reculade, lui donna une diffusion 'profil bas'.

La meilleure image du film est la première : au pied d'un monument pharaonique, une frêle jeune fille en tenue coréenne traditionnelle chante a capella, devant un parterre d'officiels en uniformes, un hymne féroce, souhaitant et promettant les pires horreurs aux impérialistes étasuniens, leurs femmes et leurs enfants. Puis on passe à l'agitation névrosée du studio de télévision où le producteur Aaron et l'animateur Dave trament leur affaire, dans laquelle une belle et froide agente de la CIA vient mettre son grain de sel. Traversé le Pacifique, Dave tombe sous le charme du tyran, brave garçon au fond, et Aaron sous celui de la troublante responsable de leur visite. Les mensonges à propos de la Corée du Nord ne seraient-ils pas ceux de la propagande occidentale, plutôt que ceux du régime totalitaire des Kim ?

Dans ce métissage filmique entre James Bond et les Monthy Python, la trame politico-historique se réduit à quelques clichés rabâchés – et souvent véridiques, hélas : pénurie et famine, hypertrophie militaire, culte du chef en dieu vivant... Le récit vit donc surtout pour ses gags au ras du caniveau, alimentés bien sûr par la dérision du régime et de son chef, mais aussi par celle des petits-maîtres de la télévision : cependant, l'emploi pour cette dernière moquerie des techniques même dont on se moque – frénésie, exagération, bouffonnerie – fait penser à ces cages d'ascenseur où deux miroirs face à face se renvoient indéfiniment la même image prisonnière...

Jacques Vercueil

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