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Fiche technique :

Réalisation et scénario : François Dupeyron - Image : Yves Angelo - Montage : Dominique Faysse - Son : Jérôme Thiault - Décors : Patrick Durand - Production : Michèle et Laurent Pétin - ARP - Distribution : ARP Sélection

Avec :

Félicité Wouassi (Sonia), Claude Rich (Robert), Elizabeth Oppong ((Suze), Ralph Amoussou (Victor), Charles-Étienne N’Daye (Léo), Matia Gabin (Marijo)

Aide-toi et le ciel t'aidera

France, 2008, 92min.

Réalisation : François Dupeyron

Biographie :

Excellent mais (trop) discret réalisateur français, il a neuf longs-métrages à son actif, dont Drôle d’endroit pour une rencontre (son premier LM -1988), C’est quoi la vie ? (1999), La chambre des officiers (2001), Inguelézi (2003).

Résumé :

Sonia, jolie femme noire, mariée, quatre enfants, est aide familiale dans sa cité. Le jour où elle marie sa fille, le ciel lui tombe sur la tête (mort du mari). Robert, son voisin de palier, un blanc octogénaire, est son seul recours. « À un problème, il y a toujours une solution » lui dit-on !

Analyse :

Peut -on faire un film de fiction sur une banlieue de Paris ?
Dans l’approche d’une famille de couleur, habitant un grand ensemble, un exposé social et dramatique s’y prêterait : logement précaire, père qui joue l’argent de la famille au PMU, fille enceinte sans mari, un fils dealer surveillé par la police, tendance suicidaire du jeune frère. Non, ce film se place sur le registre de la comédie, un peu dans le style de la comédie italienne, comme chez Dino Risi ou Ettore Scola. Ce n’est pas un mince compliment !
Une vraie joie de vivre, communiquée par les amis noirs de Sonia (surtout Mariejo), et accentuée par des musiques chaloupées, enveloppe les images, elles-mêmes aux couleurs chaudes, voilà pour l’univers où se déroule l’existence de notre Sonia. Elle se débat pour enfin trouver la solution à tous ses problèmes. En particulier que faire du cadavre de son mari, dont elle ne veut pas annoncer la mort à ses enfants ? Et c ‘est là qu’apparaît le voisin, vieil homme qui lutte contre la chaleur (on est en 2003, année de la canicule mortelle), campé par un Claude Rich incroyable de fausse candeur et de rouerie, mais avant tout très serviable pour la belle Sonia qui fait ses courses et dont il est amoureux. Comme dans un certain film d’Almodovar, le mari sera mystérieusement « disparu ». L’enterrement dans la cave de l’immeuble, et le chantage du vieillard, son complice, pourraient relever d’un film de terreur, mais nous sommes entraînés dans une sorte de jubilation.
On aura compris, c’est plus le portrait de Sonia et de Robert, de leur relation atypique, et de leur façon propre de rester en vie et d’exister, qui intéressent le réalisateur. Cela nous vaudra une scène extraordinaire « d’amour » », où dominant sa sensualité (encore) débordante, Robert dira des mots de poète, devant le corps d’ébène, enfin dévoilé, de la femme. Dans le silence de la nuit, au coeur de la « banlieue », un vieil homme meurt, apaisé et comblé ! Les images colorées d’Yves Angelo, compère du réalisateur depuis plusieurs films, sont souvent en plongées et contre plongées, avec des plans diagonaux ! Le montage est enlevé, mais il laisse toujours la place à la respiration des êtres. Un charme indéniable.

Alain Le Goanvic

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