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Fiche technique :

Réalisation :Réalisateur Karim DRIDI ; Distribué par Rezo Films

Avec :
Marc Cortès, Tony Fouerman, Mehdi Laribi - Simon Abkarian (seul professionnel)

Khamsa

France, 2008, 108min.

Réalisation : Karim Dridi

Biographie : Karim Dridi, franco-tunisien, est né à Tunis . Après plusieurs courts métrages, il réalise des longs chaque fois très remarqués : "Pigalle" (sélectionné à Venise, 94) - "Bye-bye" (sélectionné à Cannes en 1995) - "Hors jeu" (avec Miou-Miou, Arielle Dombasle, Galabru), sélectionné à Locarno 96.

Résumé :

Marco, douze ans, habite dans une zone misérable de Marseille. Né d’un père gitan et d’une mère algérienne, il est rejeté par les membres adultes des deux communautés. Il trouve asile parmi les gamins de son âge où se confrontent Gitans et Arabes et, malgré sa candeur, est entraîné à accomplir des actes de délinquance de plus en plus graves. Jusqu’au pire.

Analyse :

Dridi avoue n’avoir presque rien inventé en découvrant un sous-prolétariat pire que celui des Maghrébins : le camp Mirabeau en contre bas de l’autoroute qui traverse Marseille où des Gitans vivent dans les ordures et les ferrailles. Il lui a suffi de faire jouer au naturel leur propre rôle à ces jeunes d’une zone que Guediguian ne nous avait pas montrée. Il a pris conscience des clans qui existent entre Gitans selon leurs origines ethniques et surtout de l’inimitié qui dresse ces Gitans contre les Arabes. Haine farouche chez ces pauvres, dont Marco est par sa naissance, la figure emblématique. Le film est donc le récit de cet entraînement d’un enfant doux et rêveur qui aurait aimé devenir boulanger mais jeté à la rue et qui n’aura aimé que sa grand-mère qui vient de mourir. Dans son isolement il est bien obligé d’affirmer son identité d’homme face aux racismes et aux mépris. On l’appelle Khamsa parce qu’en arabe, ce mot désigne le chiffre 5 et dessine la main de l’homme. Cette main qui , symboliquement, peut donner la bénédiction ou la malédiction, et devient sur la poitrine de l’enfant (émouvante et belle image finale) la médaille d’une main de Fatmah, le seul héritage reçu de son père. Il est intéressant d’observer chez ces exclus de la société, continuellement en lutte pour subsister, leur comportement par rapport aux animaux qui apparaissent en quelque sorte leurs seuls inférieurs : les coqs que l’on fait combattre à mort pour gagner de l’argent, ou le serpent que l’on brûle parce qu’il refuse de manger la souris qu’on lui offre! Ces scènes pittoresques ou violentes seront peut-être jugées à juste titre de documentaires, l’ensemble de cette fiction a en tous cas la force et la sincérité d’un réalisateur qui s’est pris d’une profonde affection pour Marco, Tony, Rachitique et les autres.

Jean Domon

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