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Fiche technique :

Réalisation : Gosling Ryan - Scénario : Ryan Gosling - Montage : Valdis Oscardottir – Direction artistique : Erick Donalson - Musique : Johnny Jewel - Production : Ryan Gosling - Distribution : Jocker/ Le pacte

Avec :

Iain de Caestecker (Bones), Christina Hendricks (Billy), Saoirce Ronan (Rat), Barbara Steele (la grand’mère), Reda Kateb (conducteur)

Lost River

2014, 105min.
Cannes 2014, Sélection Un Certain Regard

Réalisation : Ryan Gosling

Biographie :

Né en 1980 au Canada, Ryan Gosling a commencé sa carrière d’acteur à 11 ans dans Mickey Mouse Club. Il est également, scénariste, producteur, musicien mais surtout acteur. Depuis 2000, il a joué dans une vingtaine de films dont Drive de Nicholas Winding Refn en 2011 et Only God forgives du même en 2013. Lost river est son premier film en tant que réalisateur.

Résumé :

Dans une ville américaine qui se meurt suite à la crise des subprimes, vraisemblablement Detroit, Billy, mère de deux enfants, tente de survivre en devenant actrice dans un music hall sado-maso alors que son fils aîné, Bones, vole du cuivre et, grâce à sa petite amie Rat, découvre une route qui mène à une cité engloutie par la construction d’un barrage.

Analyse :

Les premières scènes montrent des engins en train de détruire des maisons tandis que des habitants déménagent leurs meubles pour fuir leur ville en train de mourir suite à la crise. Le ton est donné ! Restent une mère célibataire, Billy, et ses deux fils dont l’aîné, Bones, est presque adulte. Ces personnages principaux vont suivre deux voies distinctes pour survivre. Billy, accablée de dettes, finit par accepter de se produire dans un cabaret macabre dirigé par un banquier pervers et fréquenté par des clients souhaitant oublier leurs malheurs. Les scènes gore se succèdent dans une atmosphère trouble et fantasmagorique : effusions de sang, enfermement dans des sarcophages de verre, visage tailladés… Ryan Gosling filme dans la droite ligne de l’expressionnisme du cinéma allemand des années 1930 et c’est très convaincant.

Quant à Bones, il erre dans la ville en ruine en essayant de gagner de l’argent en volant du cuivre afin de le revendre. Mais il se heurte au redoutable caïd du secteur qui torture et tue tous ceux qui osent s’opposer à lui. Comme sa mère, mais dans un autre domaine, Bones va entraîner le spectateur dans l’épouvante. Barbara Steele qui joue la grand’mère de Rat, la petite amie de Bones, était l’égérie italienne de ce genre cinématographique. C’est elle qui va convaincre Bones de plonger de nuit dans la retenue du lac pour remonter un objet capable de briser la malédiction qui plane sur la ville. Là, nous ne sommes plus dans le film d’horreur comme avec Billy, mais dans le fantastique. Avec ces deux pôles, horreur et fantastique, et malgré quelques outrances et maladresses, ce premier film de Gosling apparaît comme une œuvre intensément personnelle et exerce sur nous une fascination permanente.

Jean Wilkowski

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  • Emission Champ Contrechamp du 28 avril 2015 Jean Lods et Françoise Lods, Jacques Champeaux, Jean Wilkowski,


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