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Fiche technique :

Réalisation : Amachoukeli Marie, Burger Claire, Theis Samuel - Scénario : Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis – Photographie : Julien Poupard – Son : Mathieu Villien, Pierre Bariaud, Mélissa Petitjean - Compositeurs : Nicolas Weil, Sylvain Ohrel, Alexandre Lier – Montage : Frédéric Baillehaiche – Production : Denis Carot – Distribution : Elzévir Films, Pyramide Distribution

Avec :

Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis, Samuel Theis, séverine Litzenburger, Cynthia Litzenburger Ce film a obtenu la Caméra d’Or à Cannes (meilleur premier film, toutes sélections confondues)

Party Girl

France, 2014, 96min.
Cannes 2014, Sélection Un Certain Regard, film d'ouverture

Réalisation : Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis

Biographie :

Ces trois jeunes réalisateurs, liés par l’amitié, ont déjà collaboré sur un court métrage, Forbach (2007), film de fin d’études de Claire Burger, à la Femis. Deux d’entre eux sont originaires de Forbach, la Lorraine d’après les mines. Ils ont voulu rendre compte d’une certaine forme de misère culturelle et sociale et aborder des problématiques existentielles, familiales et amoureuses. ¨p

Résumé :

Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

Analyse :

Les propos du film sont multiples : rendre compte, de manière documentaire, d’un milieu social et professionnel mal connu, suivre la trajectoire psychologique d’une femme qui a du mal à accepter son vieillissement, parler de l’éclatement de familles et de fratries suivies par les services sociaux, évoquer le sentiment amoureux à un âge où l’on parle plutôt d’arthrose….

C’est bien sûr Angélique qui est le personnage central. Elle est particulièrement tonique, une vraie présence à l’écran, très souvent filmée en gros plans. Ses hésitations, son attachement à son mode de vie passé auquel elle n’a pas envie de renoncer, sont montrés avec beaucoup de justesse. On la voit s’essayer à une vie de couple bien rangé en compagnie de Michel, cet homme qui rêve d’une relation amoureuse conventionnelle avec réciprocité de sentiments. Ses enfants la poussent à faire ce choix. La perspective du mariage, de la fête qui l’accompagnera, permettant de réunir tous ses enfants, joue en faveur de cette décision. Car cette fratrie est bien éclatée, en particulier avec la petite dernière Cynthia, confiée à une famille d’accueil et que sa mère n’a pas vue depuis plusieurs années.

Dans toute cette réflexion, Michel n’a pas l’air de compter beaucoup, tout « gentil » qu’il est. Sa solidité et sa conviction ne pèsent guère face à l’imprévisibilité de sa compagne. L’univers du cabaret apparaît assez glauque, avec des éclairages parcimonieux et des personnages peu attrayants, même si les collègues d’Angélique semblent être très amicales entre elles.

Angélique est-elle capable de changer ? A-t-elle assez de maturité ou n’a-t-elle qu’un cœur de midinette qui rêve encore de tomber amoureuse ?….

Le naturel des personnages est évident : ne jouent-ils pas leur propre rôle ? On sait en effet qu’Angélique et ses quatre enfants existent vraiment. Ce qui est raconté s’est vraiment passé et Samuel, l’un des réalisateurs, joue son propre rôle, ainsi qu’Angélique et les autres enfants. Mais alors ce qui peut gêner le spectateur c’est justement de ne pas savoir quelle posture de « lecture » adopter : documentaire ou fiction ? Car si tout cela a été réel, c’est maintenant « joué », au bénéfice du film. De ce fait, paradoxalement, bien des scènes « jouées » peuvent apparaître factices. C’est dommage car cette intrusion dans un univers social peu connu mérite d’être saluée.

Maguy Chailley

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