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Fiche technique :

Réalisation : John WOO (et scénario, avec CHAN Khan, KUO Cheng et SHENG He-yu) ; Images: LU Yue et ZHANG Li - Montage : Robert FERRETTI, Angie LAM et Hong-yu YANG - Musique : Tarô IWASHIRO - Costumes : Tim YIP - Production : Terence CHANG et HAN San-ping

Avec :
Tony LEUNG Chiu-wai (Zhou Yu, le général sudiste), Takeshi KANESHIRO (Zhouge Liang, le conseiller de l'ouest), Fengyi ZHANG (Cao Cao, le premier ministre du nord), Chen CHANG (Sun Quan, le roi de Wu), Wei ZHAO (Sun Shangxiang, la soeur du roi).

Les Trois Royaumes

2008

Réalisation : John Woo

Biographie :

John WOO (WU Yu-sen), né à Canton en 1946 d'une famille bientôt émigrée à Hong-Kong. Il apprend tout seul à filmer, et entre à 23 ans dans des studios de Hong-Kong, où il sera bientôt l'assistant personnel d'un grand du cinéma d'action, CHANG Cheh (auteur, parmi cent autres titres, de La brute, le bonze et le méchant, 1972). Son premier long métrage (Ninja Kids, 1974) n'a fait carrière qu'entre Hong-Kong et Manille, mais déjà Hand of Death (1976) parvient aux USA et en France. Le syndicat du crime (A better to-morrow, 1986) l'affirme comme un grand réalisateur, et en 1992 il part à Los Angeles où il réalise une douzaine de films (dont : Broken Arrow, 1996 ; Mission : Impossible 2, 2000 ; Paycheck, 2003). Chi Bi (Red Cliff), film chinois le plus cher de l'histoire, est l'occasion de son retour au pays natal sur un sujet majeur de l'histoire et de la culture chinoises.

Résumé :

An 208 de notre ère : l'empire Han va se diviser en trois royaumes Wei (nord), Wu (sud-est) et Shu (sud-ouest) après la bataille (sujet de ce film) de la Falaise Rouge, sur le Yang Tse-kiang qui sépare le sud du nord. Le nord (dirigé par l'usurpateur Cao Cao) affronte les états du sud avec une armée très supérieure, mais l'astuce (dont celle de femmes héroïques) aura raison de la puissance. La science météorologique aussi...

Analyse :

Le film en version originale comporte deux épisodes totalisant cinq heures de spectacle (Chi Bi = la Falaise Rouge, et Chi Bi II) dont un substantiel abrégé est proposé aux impatients ocidentaux. C'est qu'il s'agit d'un fait historique qu'un grand livre, rédigé par Luo Guanzhong onze siècles plus tard, a universellement popularisé en Chine jusqu'à nos jours. Il peut sembler difficile de nous intéresser vraiment au fond de cette histoire, tant il s'est passé de choses en Chine et ailleurs depuis... mais un sujet connu du quart de l'humanité ne vaut-il pas un effort ? C'est ce qu'a pensé en tous cas le gouvernement de Pékin en fournissant à WOO l'enfant prodigue un millier de soldats de l'Armée populaire, entre autres, et en l'autorisant à faire de grands terrassements dans un site jusqu'alors protégé.
En effet, c'est par le grand spectacle que John WOO compte attirer l'intérêt de ses spectateurs, et sur ce plan, nous sommes servis ! Mises en scène soignées d'armées en rangs impressionnants ; montage savant des batailles et chevauchées où l'on vole au milieu des épées, des lances et des combattants bondissants ; incendies fantastiques, où des vaisseaux de bois imbibé d'eau s'embrasent jusqu'au ciel en une fraction de seconde ; admirable chorégraphie des lourds boucliers se mettant en tortue : «la formation des huit trigrammes n'est pas dépassée !» ; beauté des armures et des vêtements, étonnants d'inventivité, de formes et de couleurs ; sans oublier le vol du pigeon au dessus d'un match de foot (!) pendant la détente des soldats : pigeon ou colombe, cela ne manque jamais chez John WOO qui en aime le symbole pacifique. Mais il y a aussi l'humain, en gros plans attentifs à saisir l'expression : orgueil, courage, amour, intelligence, traîtrise... On souffre un peu du grand nombre de personnages de premier plan, car l'absence de familiarité préalable avec les noms chinois, l'histoire, et les visages des acteurs (à part LEUNG et KANESHIRO) rend difficile par moments le suivi du récit.

Jacques Vercueil

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